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16 mars 2012 16 h 56

La CRÉGÎM craint la disparition des villages de pêcheurs

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La Conférence régionale des élus Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (CRÉGÎM) demande que la nouvelle politique des pêches proposée par Ottawa ne mette pas en péril les villages qui dépendent de cette industrie.

Dans un mémoire déposé à Pêches et Océans Canada, la CRÉGIM craint que les principes de pêcheur-propriétaire et de séparation des flottilles se traduisent par une centralisation des activités dans des ports de mer importants.

«On pourrait se retrouver seulement avec des gens qui pourraient concentrer les permis vers peu d’entreprises de pêche. On risque d’avoir une seule entreprise qui détiendrait 400 permis.  Si une entreprise décide d’arrêter ou de vendre son usine, toute cette ressource-là pourrait disparaître et nos villages en souffrirait fortement», indique le directeur général de la CRÉGIM, Gilbert Scantland.  

Les élus demandent à Ottawa de faire en sorte que les politiques de la séparation des flottilles et du pêcheur-propriétaire soient enchâssées dans la Loi sur les pêches pour permettre de protéger l’industrie.

Les pêcheurs indépendants de l’Est du Canada craignent de disparaître avec la nouvelle réforme proposée. C’est à l’unisson qu’ils ont dénoncé la proposition du gouvernement conservateur au cours des dernières semaines.

«Est-ce que 5000 emplois devraient dépendre d’une ou deux entreprises? Poser la question, c’est y répondre», conclut M. Scantland.

Jeudi, Québec a mis en garde Ottawa en demandant à ce que les provinces soient consultées avant d’accoucher d’un nouveau règlement.