La douce absurdité de Klô Pelgag
L’artiste originaire de Sainte-Anne-des-Monts, Klô Pelgag, a participé au Coup de cœur francophone à Montréal le 4 novembre dernier et se produira à l’été 2012 au Festival d’été de Québec. Celle qui a grandi en Haute-Gaspésie surprend par ses chansons «orchestrales poético-éclatées».
Par son attitude théâtrale et sa musique authentique, Klô Pelgag apporte un brin de folie à la scène musicale québécoise. Rencontrée au chaleureux café Fuchsia à Montréal, il est difficile de croire que derrière son air timide se cache une telle intensité. L’écoute de son premier démo, Live in Tokyo, intrigue par ses textes énigmatiques. «J’aime l’absurde, c’est mon humour. Mais l’absurde songé, pas n’importe quoi.» La jeune femme avoue d’ailleurs avoir été influencée davantage par la littérature que par la musique. «Quand j’ai commencé à lire Boris Vian, ça m’a ouvert, ça a déclenché quelque chose.»
Sa musique, elle, fait naviguer l’esprit comme les eaux du fleuve qui l’ont tant inspirée. On sent la vague de l’émotion lorsque les doigts martèlent le piano et que les cordes joignent leurs complaintes à la voix de l’interprète. C’est d’ailleurs auprès du fleuve que Klô Pelgag se réfugie pour créer. «J’écris rarement à Montréal. Je rentre chez mes parents, à Rivière-Ouelle. J’y reste une semaine, seule. Là, tu n’es pas influencée négativement par l’extérieur.»
Sur scène, Klô Pelgag déploie ses ailes. «J’aime les artistes qui sont libres sur scène et qui se laissent être un concentré d’eux-mêmes. J’essaie de rester authentique dans ce que je fais.»
Accompagnée de ses musiciens, la performance de Klô Pelgag se rapproche autant du théâtre que de la musique. «J’aime ça confondre les gens. J’aime inventer une grande histoire qui a l’air très crédible, mais il y a un élément qui s’ajoute et on commence à douter. Et effectivement, l’histoire n’est pas vraie. Je fais ça beaucoup sur scène. Je m’amuse beaucoup.»
Dans la jeune vingtaine, l’artiste a déjà un parcours impressionnant. Elle a été finaliste et récipiendaire de cinq prix au Festival international de la chanson de Granby. Elle a participé à Vue sur la relève 2011, en plus de pousser la chansonnette au Festival en chanson de Petite-Vallée en 2010. Lauréate du prix Richard Desjardins dans le cadre de Ma première Place des arts en 2010, elle a ainsi eu la chance de vivre une classe de maître avec nul autre que Gilles Vigneault.
Qu’est-ce que l’avenir réserve à Klô Pelgag ? «Le projet, c’est de faire un EP avec Musicaction et qui regrouperait probablement des chansons enregistrées en maquette. Ce que je veux, c’est vraiment rendre à leur maximum les chansons, de manière professionnelle. Faire quelque chose dont je serais fière.»
En attendant la sortie de son premier album, ceux qui souhaitent découvrir Klô Pelgag peuvent visiter son site Internet http://klopelgag.com/.