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18 septembre 2012 15 h 35

La maison du pêcheur à Percé : visite sur le plateau

GRAFFICI.CA a visité le plateau de tournage de La maison du pêcheur à Percé, où les comédiens Mikhaïl Ahooja, Kevin Parent et Jocelyn Bérubé étaient à l’œuvre.

Dans l’Anse du Nord, à Percé, un homme en salopette de jeans et bottes de caoutchouc  pousse une barque à l’eau. «Envouèye, Ti-loup, donnes-y une swingue!», lance-t-il à son compagnon. Il faut regarder entre la visière de la casquette et la barbe châtain touffue pour reconnaître les yeux verts de Kevin Parent.

L’auteur-compositeur-interprète et comédien s’est fait pousser une barbe «d’un mois et demi» pour se préparer au rôle de Gabriel. Ce Gaspésien de Miguasha n’a pas à feindre l’accent de la péninsule. Au contraire : «on va le tempérer dans les scènes où il y a du dialogue, pour que ce soit homogène», dit-il.

Né en 1972, Kevin Parent n’a pas eu connaissance du fameux été 69 à Percé, alors lieu de rencontre des quatre futurs  membres de la cellule Chénier du Front de libération du Québec (FLQ). «Je trouvais que c’est une partie de l’histoire du Québec importante à souligner. Et dans le scénario, il n’y a pas de propagande ni d’un bord ni de l’autre.»

C’est Mikhaïl Ahooja (voir vidéo) qui joue le rôle principal, celui de Bernard Lortie, un Gaspésien qui fera son apprentissage militant. «Dans le film, on voit la transformation de Bernard le pêcheur en Bernard l’homme engagé», dit le comédien de 25 ans.

Quant au conteur Jocelyn Bérubé, il campe Ti-loup, «un pêcheur bon vivant, accueillant, celui qui reçoit les jeunes de Montréal sans préjugés». Il est le seul du trio de comédiens présents sur la plage à avoir vécu Octobre.

Derrière la caméra

Lors du passage de GRAFFICI.CA, l’équipe de tournage a passé une bonne partie de l’avant-midi à travailler la scène où Gabriel pousse une barque à l’eau, aidé de Ti-loup et Bernard. Entre chaque prise, un tracteur stationné à quelques mètres remonte la barque sur la plage. Un accessoiriste jette du capelan décongelé à l’eau pour attirer les goélands.

Quant à Normand Sarrasin, il discute par cellulaire avec un homardier qui croise au large, pour qu’il passe au bon moment dans le champ de la caméra. M. Sarrasin, concepteur des décors, s’est aussi cassé la tête pour trouver un «flat» d’époque.

Il a reconstitué l’atelier d’ébénisterie de Gabriel et son bric-à-brac. «On a trouvé le plus gros des éléments au marché aux puces de M. Collin, à Barachois. C’est une mine d’or!», lance-t-il.

Le film sera en noir et blanc, affirme M. Sarrasin, la façon qu’ont trouvée ses concepteurs de donner un vernis d’époque à un Percé revampé depuis. «Ce qu’on voyait aujourd’hui était trop «clean». On voulait quelque chose davantage d’époque, plus gris. Le noir et blanc nous aidait esthétiquement, mais aussi budgétairement», ajoute-t-il.

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