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24 mai 2013 16 h 06

La santé mentale des élèves du secondaire est meilleure en Gaspésie

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GASPÉ - Même si les élèves du secondaire considèrent avoir peu de soutien à l'école ou encore sont victimes d'intimidation dans leur milieu scolaire, il reste que les données de l'Étude québécoise sur la santé des jeunes du secondaire - volet santé mentale et psychosociale - montrent qu'ils obtiennent de meilleurs résultats que la moyenne québécoise.

«Pour plusieurs des indicateurs traités dans ce volet, même si parfois les écarts ne sont pas considérables entre nous et le Québec, il n’en demeure pas moins que dans la plupart des cas, ils sont en notre faveur», explique l’agente de recherche à la direction de la santé publique de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Nathalie Dubé.

Intimidation

L’étude réalisée durant l’année scolaire 2010-2011 révèle que près du tiers, soit 32 % des élèves du secondaire, ont été victimes d’intimidation à l’école ou sur le chemin de l’école durant l’année scolaire. Il s’agit particulièrement de menaces verbales dans 27 % des cas, et cela peut aller jusqu’à des agressions physiques dans 11 % des cas.

Le phénomène de cyberintimidation demeure modeste : «Elle est de l’ordre de 5 à 6 % chez nous comme au Québec. C’est très peu par rapport à ce qu’on peut s’attendre», dit Mme Dubé. Les jeunes filles sont plus souvent victimes de cyberintimidation.

La perception des jeunes face à leur environnement scolaire n’est pas très élevée : seulement 37 % considèrent avoir un niveau de soutien élevé de la part d’un enseignant ou d’un adulte. À peine le tiers des élèves ont un sentiment d’appartenance élevé à leur école.

«Je n’ai pas d’hypothèse, mais il est clair que les élèves iront chercher leur soutien auprès de leurs amis ou leurs parents. L’important, c’est qu’il trouve un soutien auprès du milieu. On décortiquera davantage les données pour mieux comprendre cette question», indique Mme Dubé.

D’ailleurs, l’étude démontre clairement qu’une majorité des élèves peut compter sur un environnement familial adéquat (76 %) et sur leurs amis (68 %).

Décrochage et relations amoureuses

Plusieurs campagnes ont été faites au cours des dernières années afin de contrer le décrochage scolaire, particulièrement chez les garçons.

À ce chapitre, la région se retrouve dans la moyenne provinciale alors que le quart des garçons du secondaire présentent un risque élevé de décrochage scolaire, comparativement à 16 % des filles. «On le savait. Quand on suit les données du ministère de l’Éducation, ce phénomène-là s’observe de la même façon. Cette enquête le révèle aussi. Ce n’est pas une surprise», analyse Mme Dubé.

Le phénomène de violence dans les relations amoureuses est préoccupant : «Il y a quelque chose à laquelle on devra s’attarder. On a un peu moins de jeunes qui disent avoir subi ce genre de violence-là, mais c’est quand même assez important. Il y a quelque chose à regarder pour promouvoir les relations harmonieuses auprès de nos jeunes», souligne l’agente de recherche.

Dans la région, 28 % des jeunes ont indiqué avoir vécu ce phénomène, alors qu’à l’échelle provinciale, c’est 31 %.

Par ailleurs, les deux tiers des jeunes du secondaire affirment interagir dans leur environnement social sans adopter de comportement d’agressivité directe, de conduite imprudente ou rebelle telles les fugues, le vol ou la vente de drogue. Pour le tiers qui ont recours à ces comportements, notamment des garçons, la Direction de la santé publique estime qu’elle devra approfondir les analyses afin de déterminer la fréquence des gestes et ainsi savoir s’ils étaient isolés ou répétitifs.

Échantillon

Ce sont 3804 des 4563 élèves de la région qui ont participé à cette étude, soit 91 %.

Les données complètes de l’étude, notamment par territoire de MRC, seront publiées au cours des prochains mois.

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