La SCFG n’a toujours pas la confiance de Québec
NEW RICHMOND – Le lien de confiance entre Québec et la Société du chemin de fer de la Gaspésie n'est toujours pas rétablie, ce qui amènera le conseil d'administration à remodeler la haute direction la semaine prochaine pour tenter de tisser de nouveaux liens avec le gouvernement.
La société a besoin de 35 M$ afin de réparer la voie ferrée entre Matapédia et Port-Daniel-Gascons notamment pour être prête lorsque Ciment McInnis lancera ses activités.
« J’ai rencontré le conseil d’administration. On a eu des discussions. Il y a eu des erreurs importantes faites dans ce dossier-là de longue haleine. Il faut analyser l’ensemble des coûts pour la réfection de la voie ferrée. On n’a pas l’ensemble des réponses », indiquait cette semaine le ministre des Transports, Robert Poëti à Graffici.ca.
« On a à refaire notre crédibilité. Il faudra donner des “’terribles de garanties”’ au gouvernement que ce qui s’est produit ne se reproduise jamais. Cette lecture-là, je l’avais déjà », admet à cet effet le président de la SCFG, Éric Dubé.
Une confiance à rétablir
Le conseil d’administration de la SCFG se rencontrera jeudi prochain : « des décisions importantes seront prises la semaine prochaine au sein du conseil de direction afin de regagner la confiance de Québec », avance très prudemment M. Dubé. Il espère que les nouveaux gestes posés seront bénéfiques.
Il y a pratiquement 18 mois que la confiance de Québec envers la SCFG est disparue. L’utilisation d’une solution saline pour contrôler la végétation dans l’emprise ferroviaire, en 2013, continue de hanter la société. Le ministre des Transports de l’époque, le péquiste Sylvain Gaudreault avait été cinglant : « Quand on donne un soutien important, il faut que les principaux concernés se donnent une chance. Moi, j’ai appris ça dans mon cours de physique en secondaire un que le sel, ça donnait de la corrosion », avait déclaré à l’époque M. Gaudreault.
Québec avait déjà versé quelque 35 M$ pour réhabiliter la voie ferrée avant cet incident. La société demande 70 M$ au total pour effectuer le travail de Matapédia à Gaspé. Depuis ces événements, Québec n’a pas déboursé un sous.