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21 janvier 2014 11 h 52

La scierie de Saint-Elzéar veut utiliser le rail

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SAINT-ELZÉAR – L’Association coopérative forestière de Saint-Elzéar, qui cherche à élargir ses marchés de bois d’œuvre et à écouler ses copeaux, pourrait s’en remettre au rail pour acheminer ses produits sous peu.

Ce choix de mode de transport permettrait du même élan à la Société du chemin de fer de la Gaspésie d’accroître ses revenus venant du transport de marchandises et compenser ainsi la perte découlant de la suspension du service de trains de passagers de Via Rail, en attente de rétablissement.

Sébastien Roy, directeur de l’Association coopérative forestière de Saint-Elzéar (ACF), qui exploite la seconde plus importante scierie en Gaspésie, veut toucher d’autres marchés que ceux du Québec et des Maritimes afin d’assurer de meilleurs prix à l’entreprise. Le rail est moins cher sur de longues distances.

« Je veux qu’on y aille (vers le rail). Il y aura des prix plus intéressants si on élargit nos marchés vers l’Ontario, vers les États-Unis (…) Le rail peut nous permettre d’atteindre cet objectif » aborde M. Roy.

La production annuelle de la scierie de Saint-Elzéar se chiffre par 35 millions de pieds-mesure-de-planche. C’est l’équivalent de 300 wagons de bois d’œuvre de 105 tonnes. En copeaux et sciures, l’usine pourrait remplir près de 1 000 wagons de 28 à 30 tonnes.

« Je suis ouvert à expédier tous nos copeaux par rail, si c’est possible. Je pense même à acheter des billots de bois de l’extérieur, qui pourraient nous être livrés par train », précise aussi M. Roy.

La scierie de Saint-Elzéar n’est toutefois pas située en bordure du chemin de fer, ce qui implique un autre lieu de transbordement. La cour de triage de New Carlisle, presque inactive depuis la fermeture des deux usines de pâtes et papiers de la région et de la fonderie de Murdochville, constituerait l’endroit idéal, selon Sébastien Roy.

« Je suis persuadé qu’il y a moyen d’organiser le transport par rail très bientôt. Mais je souhaite obtenir des réponses au plus vite de la Société du chemin de fer de la Gaspésie (SCFG). Présentement, je n’ai pas de taux (de transport). Je participerai au Montréal Wood Trade Show bientôt et je rencontrerai des acheteurs de bois. On me demandera si je peux expédier par rail, et je veux répondre oui, tout de suite », note-t-il.

François Roussy, président de la SCFG, « trouve aussi que ça ne va pas assez vite. Nous avons été très occupés avec le dossier de Via Rail, que nous souhaitons régler au plus vite, mais ce n’est pas une excuse. J’irai m’asseoir sous peu avec les gens de la coopérative de Saint-Elzéar ».

Les revenus de la Société du chemin de fer de la Gaspésie se situent à 1,5 million $ par an, dont 600 000 $ venant de Via Rail.

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