Le Bœuf Gaspésie, fierté de la Ferme Éole
CAP-CHAT, janvier 2019 – Des quelque 140 bêtes qu’élèvent René Gauthier, Yolande Sergerie et leur fils Frédéric, ce sont les 38 bouvillons destinés à la coopérative Bœuf Gaspésie qui font leur fierté. La Ferme Éole de Cap-Chat est la seule à produire ce type de viande en Haute-Gaspésie. Troisième de trois textes sur la viande locale.
« L’élevage pour Bœuf Gaspésie est vraiment plus intéressant que le reste de mes bêtes qui vont à l’encan », confirme Frédéric Gauthier, qui est sur le point d’acquérir 100 % des parts de la ferme familiale sur laquelle il a grandi. « C’est valorisant, surtout que ma viande est vendue chez un épicier d’à côté! Quand les gens me disent qu’ils ont acheté mon bœuf, c’est le fun. Des fois, quand ça va mal et qu’on me dit ça, ça fait ma journée! » En Haute-Gaspésie, il est possible de se procurer les produits de Bœuf Gaspésie à la Poissonnerie-Charcuterie chez Cévic de Sainte-Anne-des-Monts.
Exposée aux grands vents de la mer et située au pied de la grande éolienne de Cap-Chat, la Ferme Éole produit du Bœuf Gaspésie depuis 2007. « On a commencé par 12 bouvillons, raconte l’agriculteur de 37 ans. Là, j’en ai 38 à l’engraissement. » La coopérative Bœuf Gaspésie est composée de sept éleveurs de la péninsule qui, au total, commercialisent environ 200 carcasses par année.
« Les veaux qu’on engraisse sont nés et ont été élevés ici même à la ferme, sans hormones de croissance, sans antibiotiques, souligne Frédéric Gauthier. C’est moins stressant pour l’animal. Il est abattu à Sainte-Luce. Avec un circuit court et un marché local, on a un volet écologique. C’est un bœuf plus goûteux, moins gras; c’est du A1 ou du A2. Il coûte de 10 à 15 % plus cher à l’épicerie parce qu’il coûte plus cher à produire. Mais, il y a une clientèle pour ça. C’est une plus-value d’avoir un bœuf local qui est issu de ces grands principes. Ça touche de plus en plus de monde. »
La Ferme Éole cultive environ 800 acres de superficie par année, dont 100 acres en céréales et de 175 à 200 acres en pâturages. Le reste est consacré à la culture de fourrages.
L’exploitation bovine compte aussi 100 têtes destinées à la production régulière de vaches-veaux. Avec en plus des coqs à chair, deux cochons, des dindes, des poules et deux canards pour leur propre consommation, les Gauthier ne manqueront pas de mijoter des bons plats dans le temps des Fêtes! « À Noël, dans le cipâte, il va y avoir du bœuf Gaspésie », assure Frédéric.
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