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20 juin 2014 14 h 34

Le bureau touristique de Pointe-à-la-Croix affichera fermé

NEW-RICHMOND — Depuis le début de la semaine, la fermeture du bureau d’accueil touristique de Pointe-à-la-Croix fait grand bruit dans les médias. Constituant l’une des deux principales portes d’entrées de la Gaspésie, sa disparition inquiète certains intervenants, mais aucune instance ne s’est avancée pour financer l’affaire.

Le Bureau d’information touristique de Pointe-à-la-Croix, sous la responsabilité de la Chambre de commerce de la Gaspésie, est opérée par la Chambre de commerce Baie-des-Chaleurs et son directeur Maurice Quesnel.

« Depuis le début de la semaine que je fais des démarches et qu’on en parle dans les médias et personne ne s’est manifesté pour sauver le bureau », déplore M. Quesnel, dans une entrevue accordée à GRAFFICI.CA.

« Il y a bien le député Landry qui dit faire des représentations auprès de la ministre [du Tourisme, Dominique Vien] et je suis aussi en contact avec son bureau, mais on est censé ouvrir demain et il n’y a toujours rien à l’horizon », s’inquiète Maurice Quesnel.

Le problème de financement de ce bureau stratégique ne date pas d’hier. « Quand la Chambre de commerce de la Gaspésie a pris le bureau en 2010, on avait 22 000 $ dans les coffres. Il reste 3 000 $ et tout est allé dans le bureau de Pointe-à-la-Croix », calcule de directeur de la Chambre de commerce Baie-des-Chaleurs.

L’an dernier, Pascal Bérubé, ministre du Tourisme de l’époque, a offert une subvention de 30 000 $, deux jours avant l’ouverture prévue du bureau. Cette année, à la veille de la date d’ouverture, il n’y a toujours pas de réponse.

En 2013, le bureau d’information touristique accusait un manque à gagner de 13 314 $ sur un budget d’opération de 51 000 $. C’est la Chambre de commerce de la Gaspésie qui a financé le tout. Cette année les coffres sont vides.

Haut lieu stratégique

Ayant un achalandage comparable à celui du bureau de Mont-Joli, soit près de 15 000  à 20 000 voyageurs en trois mois, le bureau d’accueil touristique de Pointe-à-la-Croix est un haut lieu stratégique pour le tourisme en Gaspésie.

« C’est 15 à 20 000 personnes qui risquent de tourner vers la gauche plutôt que de tourner vers la droite en arrivant à Pointe-à-la-Croix! », déclare M. Quesnel.

« Les employés du bureau de Pointe-à-la-Croix ont envoyé des milliers de touristes vers la Baie-des-Chaleurs et la MRC du Rocher-Percé ces dernières années. Ils font des milliers de réservations de camping et d’hôtel du côté sud de la Gaspésie chaque été », signale Maurice Quesnel qui ne comprend pas que l’annonce faite en début de semaine n’attire pas plus de sympathie de la part des commerçants, des MRC et des municipalités concernées.

« Si chacune des trois MRC du Sud de la Gaspésie donnait chacun 15 000 $, on pourrait sauver l’affaire. Si le ministère nous octroyait 30 000 $, on aurait de la difficulté, mais on pourrait ouvrir quand même. Mais là, il n’y a rien et ça va être inscrit : “fermé pour manque de subvention dans la porte”. C’est la triste réalité», conclut M. Quesnel.

Tourisme Baie-des-Chaleurs inquiet

Dans un communiqué daté du 18 juin, le président de Tourisme Baie-des-Chaleurs, Alain Bernier transmet sa vive inquiétude face à cette fermeture en rappelant que l’industrie touristique s’avère un des principaux créateurs d’emplois de notre région et qu’elle représente d’importantes retombées économiques.  

« Le bureau d’accueil touristique de Pointe-à-la-Croix joue un rôle dans l’atteinte d’une bonne saison touristique. En raison de sa localisation stratégique, soit à l’arrivée des touristes provenant des Maritimes ou des États-Unis, il constitue une des deux principales portes d’entrée de la Gaspésie touristique », écrit M. Bernier dans son communiqué.

« La pertinence du bureau d’accueil touristique de Pointe-à-la-Croix a depuis longtemps prouvé sa nécessité. Nous devons maintenir ce service pour le développement de notre industrie touristique et la création d’emplois qui en découle », clame Alain Bernier.

Au moment d’écrire ces lignes, il avait été impossible de rejoindre le député Sylvain Roy pour connaître l’état d’avancement de ses démarches auprès de la ministre du Tourisme.

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