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25 octobre 2012 13 h 57

Le Cégep de Matane veut s’établir à Sainte-Anne-des-Monts

Le Cégep de Matane souhaite offrir une formation collégiale en sciences humaines et une en soins infirmiers à Sainte-Anne-des-Monts. 

Le directeur du Cégep de Matane, Émery Béland, précise que l’institution collégiale du Bas-Saint-Laurent évalue différents scénarios pour permettre aux étudiants de suivre ces deux formations à partir de Sainte-Anne-des-Monts, dès le mois de septembre 2013.

Le Cégep, précise-t-il, adaptera la méthode d’enseignement, selon l’intérêt de la communauté et du nombre d’inscriptions. «En sciences humaines, nous avons besoin de 25 inscriptions pour ouvrir un groupe à Sainte-Anne-des-Monts», souligne-t-il, ajoutant que la formation à distance et le télé-enseignement sont également des options envisageables. «Nous mettons actuellement tous les efforts pour concrétiser ce projet.»

Pour les soins infirmiers, M. Béland affirme que le Centre de santé et de services sociaux de la Haute-Gaspésie, qui collaborera à la formation, dénombre déjà une vingtaine d’infirmières auxiliaires intéressées à suivre la formation. «Dans ce cas, ce sera en télé-enseignement et nous devrons établir les horaires en fonction des occupations professionnelles. Nous attendons le feu vert de l’employeur», dit le directeur.

Bien reçue

L’offre éventuelle de ces deux nouvelles formations est bien reçue en Haute-Gaspésie, où les jeunes doivent s’exiler pour entreprendre des études postsecondaires.  

La mairesse de Sainte-Anne-des-Monts, Micheline Pelletier, espère que cette initiative sera la première étape vers une multiplication de l’offre des formations collégiales disponibles en Haute-Gaspésie. «La première cause de la pauvreté sur le territoire est le manque de formation. La plupart des jeunes qui s’exilent pour étudier ne reviennent pas. Si nous pouvons les retenir deux ou trois ans de plus, les chances qu’ils demeurent et qu’ils développent éventuellement le territoire augmentent», souligne-t-elle, ajoutant qu’elle espère un jour voir un campus collégial s’installer dans sa municipalité.

Mme Pelletier estime par ailleurs que les familles de la Haute-Gaspésie payent en moyenne 15 000 $ par année pour permettre à leurs enfants de poursuivre leurs études après le secondaire. Ces montants, poursuit-elle, resteraient dans la région, si les jeunes avaient la possibilité d’étudier en Haute-Gaspésie. «Si nous retenons 25 jeunes par années, c’est déjà bon pour notre économie», analyse-t-elle. 

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