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11 avril 2012 16 h 30

Le Centre de réadaptation L’Escale est inauguré en Haute-Gaspésie

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Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Yves Bolduc et le député de Gaspé, Georges Mamelonet, ont procédé à l’inauguration officielle du Centre de réadaptation L’Escale, mardi, à Sainte-Anne-des-Monts.

Érigé au coût de 4,4 millions de dollars à proximité de l’hôpital, le Centre occupe une superficie de plus de 1 300 mètres carrés sur deux étages et est doté de deux salles de thérapie de groupe. Il peut accueillir jusqu’à 14 clients à la fois pour des séjours de 21 jours chacun. L’Escale assure les services de deuxième ligne en dépendances des drogues et de l’alcool pour la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine.

L’an dernier, plus de 600 personnes ont reçu les services du Centre pour de la réadaptation ou de la désintoxication. «Cela fait partie de nos efforts pour améliorer les services spécialisés et s’inscrit dans les orientations de notre programme «Dépendances», a déclaré le ministre de la Santé. Notre principal objectif est de prévenir, réduire et traiter les problèmes de dépendance par le déploiement et la consolidation d’une gamme de services en toxicomanie et jeu pathologique et ce, sur l’ensemble du territoire québécois. Pour moi, L’Escale de Sainte-Anne-des-Monts est un modèle que je cite partout au Québec!»

«Cet accès à des services spécialisés de proximité, notamment des services de désintoxication, est d’une grande importance pour les gens d’ici, a renchéri le député Mamelonet. Cela témoigne d’une convergence des efforts entre le Centre de santé et de services sociaux et les partenaires du milieu pour maintenir et améliorer la santé et le mieux-être de la population de la région.»

L’établissement procure de l’emploi à 24 personnes. Certains postes d’infirmières et d’intervenants sont encore à pourvoir.

Imbroglio lié au protocole

Comme il l’avait fait un peu plus tôt lors de l’annonce du rétablissement du service d’obstétrique de l’hôpital, le député de Matane a pris part aux deux événements en retrait. Visiblement agacé de ne pas avoir été invité personnellement, l’élu, qui a rappelé qu’il était toujours le député de la Haute-Gaspésie, a dénoncé le protocole de ces deux annonces gouvernementales. «J’ai appris ces annonces en même temps que les journalistes sur le fil de presse», déplore Pascal Bérubé.

Un accroc est survenu au moment du discours officiel du député de Gaspé lorsqu’il a invité publiquement le député de Matane à venir le joindre en avant. Le principal intéressé a vertement refusé. Au sortir de l’inauguration officielle, celui-ci ne cachait pas son mécontentement.

«Si je reconnais la légitimité du ministre de la Santé, qui est aussi le ministre responsable de la région, je ne reconnais aucune légitimité comme élu au député de Gaspé sur le territoire de ma circonscription, fulminait M. Bérubé. Il est évident que la raison de sa présence est de lui assurer une visibilité en Haute-Gaspésie dans un contexte pré-électoral, là où il sera candidat libéral à la prochaine élection.»

Cette situation découle, faut-il le rappeler, du redécoupage électoral qui fait passer la Haute-Gaspésie dans la circonscription de Gaspé aux prochaines élections.

«Je trouve ça dommage, réplique Georges Mamelonet, qui confirme qu’il se représentera comme député lors des prochaines élections provinciales. Quand je suis dans le comté de quelqu’un, je l’invite toujours à côté de moi. Prenons le cas de Damien Arsenault. Bon, c’est vrai que c’est un député du gouvernement, mais je l’amène partout avec moi à Chandler. J’imagine que Pascal va faire la même chose avec Mme Doyer.»

«Je trouve ça inadmissible que le ministre profite de ses annonces pour faire, de façon détournée, la promotion d’une candidature libérale avec les ressources de l’État», dénonce le député Bérubé.

À ces attaques, M. Mamelonet a répondu. «Je ne m’occupe pas de ma visibilité dans le comté. J’accompagne le Dr Bolduc. La carte électorale a changé. C’est fait. Ça disparaît, ici. Ce n’est pas moi qui ai fermé mon bureau ici il y a un an et demi!» Il faisait ici référence au fait que le député de Matane ait fermé son bureau de la Haute-Gaspésie.

«Qu’un ministre procède lui-même à des annonces dans un comté de l’opposition, c’est habituel et je suis toujours invité, nuance Pascal Bérubé. La courtoisie est habituellement de mise ainsi que le respect des élus locaux.»

À cela, Georges Mamelonet rétorque. «Lors des annonces que les ministres font, ils n’invitent pas nécessairement les députés de l’opposition! Mais j’aurais aimé ça que Pascal accepte mon invitation de venir à côté de moi. L’opposition, je m’en fous! C’est le député du coin. Il a travaillé vraisemblablement là-dessus et je dis vraisemblablement. Il doit être fier de cette annonce!»

Un citoyen a fait remarquer qu’il était étrange que Georges Mamelonet n’avait pas eu le temps de se présenter en cour le 2 avril au palais de justice de Percé pour répondre à une accusation de pêche illégale à l’oursin, mais qu’il avait le temps de venir à Sainte-Anne-des-Monts pour accompagner son collègue. «C’était prévu que je n’avais pas à me présenter en cour, réplique-t-il. J’étais représenté par mon avocat.»

Cette semaine, Pascal Bérubé informera le commissaire à l’éthique de l’Assemblée nationale de cette situation. «Je veux qu’il se penche sur cette autre dérive éthique du député de Gaspé», indique-t-il.