Le constat de décès à distance est implanté en Gaspésie
GASPÉ – Les ambulanciers pourront dorénavant constater le décès d'une personne à distance dans des cas de mort évidente à compter de juin sur le territoire gaspésien.
Cette nouvelle façon de faire implantée par l’Agence de santé et des services sociaux de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine vise à maximiser l’utilisation des ressources préhospitalières et hospitalières.
Ainsi, dans le cas d’une mort naturelle ou attendue d’une personne, l’ambulancier contactera l’Unité de coordination clinique des services préhospitaliers d’urgence, à Lévis, pour faire la requête du constat de décès.
S’il est émis par médecin, la dépouille n’aura plus à transiter par l’hôpital et se rendra directement dans un centre funéraire.
«Il y a surtout un soucis d’efficacité avec le service que l’on donne», indique le coordonnateur des affaires médicales et de santé physique de l’agence, Jean-Marie Baril.
Par cette nouvelle façon de faire, le médecin à l’urgence pourra se consacrer à la médecine plutôt que de faire des constats de décès.
«On augmente la disponibilité des ambulances et des médecins», ajoute M. Baril.
«Dans la majorité des cas où le corps est transporté par ambulance, le véhicule n’est pas disponible pour une période minimale de deux à trois heures», précise le directeur des services préhospitaliers d’urgence à l’agence, le Dr. Michel Roy.
Dans les cas d’un décès violent ou obscure, la procédure relèvera du coroner et dans ce cas, c’est le médecin à Lévis qui aura le mandat de le contacter.
Les morts de jeunes de moins de 18 ans, les décès dans des lieux publics ou si la famille demande une autopsie ne pourront être traités par cette nouvelle procédure.
La Gaspésie compte 26 véhicules ambulanciers sur le territoire.
Le programme existe depuis deux ans en Chaudière-Appalaches.