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8 septembre 2014 15 h 46

Le couperet tombe à la SÉPAQ

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PERCÉ — Le couperet tombe sur les emplois régionaux à la Société d’établissements de plein air du Québec qui s'éloigne, par le fait même, de sa mission d’accessibilité, de conservation et d’éducation, selon le Syndicat de la fonction publique du Québec.

Au parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé, un garde-parc naturaliste perd deux semaines de travail et un autre en perd une. Par ailleurs, deux travailleurs occasionnels ont été coupés de deux semaines de travail, selon la présidente régionale du syndicat, Hélène Chouinard. Ce qui n’est pas sans conséquence, selon elle. « Les visiteurs peuvent se balader sur l’île Bonaventure, sans surveillance, parmi la colonie de fous de Bassan », dit-elle avant d’ajouter : « Et puisqu’on a coupé les heures des gardes-parcs naturalistes qui offraient les sessions éducatives, il y a aussi le braconnage du cerf et la pêche non restrictive qui sont les conséquences du manque de surveillance, du manque d’intérêt de la Sépaq envers sa mission éducative. On dirait que ce parc est une passoire qu’on abandonne à son sort, faute de fonds. »

À Miguasha, un poste à temps plein est converti en un poste saisonnier. Et deux autres employés ont aussi été touchés : un pliera bagage le 13 septembre plutôt que le 5 octobre et l’autre a quitté samedi dernier plutôt que le 20 septembre tel que prévu au départ, rappelle la syndicaliste. Elle s’explique d’ailleurs mal ces coupures, alors que les visites sont en hausse cette année à Miguasha. « Il y a eu plus de 2500 visiteurs, ce qui est une hausse. »  Et dans la réserve faunique de Matane, c’est encore « plus dramatique », dit-elle en raison d’une coupe budgétaire de 500 000 $.

Résultats : les employés n’ont plus quatre, mais deux semaines pour préparer les sentiers, le temps de formation des préposés à la clientèle est réduit, une personne en congé pour invalidité n’a pas été remplacée, alors que les gardiens de parcs n’ont plus que deux semaines pour préparer la saison plutôt que les cinq semaines comme auparavant. Autant de décisions qui nuisent à la bonne marche du site naturel, fait valoir Mme Chouinard. « Il y a donc moins de présences, de sourires pour souhaiter la bienvenue aux visiteurs. Sans oublier que les conséquences des horaires tronçonnées sont perceptibles jusque dans les sentiers pédestres qui sont mal entretenus ou, simplement, pas nettoyés ». Ce virage de la SÉPAQ est qualifié de « mercantile » par le SFPQ.

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