Le PLQ souhaite centraliser les inscriptions des cégeps
Afin de présenter toutes les options possibles aux étudiants dans le choix d'un cégep pour une formation académique, les libéraux réfléchissent à l'idée de centraliser les inscriptions.
Cette idée, évoquée par le député de Gaspé, Georges Mamelonet, permettrait aux cégeps en région, comme celui de la Gaspésie et des Îles, d’attirer des élèves qui ne voient pas toutes les possibilités dans le système actuel, partiellement centralisé.
«Tant que les élèves de Montréal n’auront pas une idée claire de ce qui se donne au Québec en formation, on va continuer dans cette situation-là», explique le député libéral.
Alors que le syndicat des enseignants évoquait la création de bourses pour amener les étudiants en Gaspésie, plutôt que d’investir dans le béton à Montréal, le député Mamelonet croit que la solution n’est pas là. «Même si vous donnez des bourses, s’ils ne savent pas que l’archive médicale se donne à Gaspé, ce n’est pas ça qui va les décider», dit-il.
À ses yeux, il faut que les étudiants qui veulent choisir un programme aient la gamme de formations disponibles à travers le Québec. Il espère la collaboration des cégeps, mais elle est loin d’être acquise. «Ce n’est pas sûr qu’ils veulent nous donner un coup de main. Les cégeps sont financés en fonction du nombre d’élèves qu’ils ont.»
M. Mamelonet croit «qu’une des solutions serait de mettre en ligne toutes les formations disponibles à travers le Québec pour tout le monde, dès le premier tour.»
Par ailleurs, les libéraux ont adopté lors de leur conseil général de la fin de semaine dernière à Victoriaville une résolution afin de soutenir les collèges et les universités en région, en assurant la protection des programmes «exclusifs».
Le Cégep de la Gaspésie et des Îles en compte quelques-uns, notamment le nouveau programme d’archive médical, le Centre de formation en maintenance d’éoliennes, le Centre de transformation des produits marin et la technique en tourisme d’aventure.
«De cette façon, on est en mesure de pouvoir développer des masses critiques autour de formations très spécifiques, afin de faire en sorte qu’elles se donnent qu’à des endroits déterminés, pour permettre aux institutions de progresser», explique le député.
La résolution 18 prévoit notamment que «le ministère de l’Éducation protège les acquis académiques des collèges et des universités en région en interdisant la duplication des programmes régionaux spécialisés dans les grands centres.»