Le PQ propose le rapatriement de l’assurance-emploi
En conférence de presse vendredi matin au site historique du Banc-de-pêche-de-Paspébiac, la chef péquiste, Pauline Marois, a plaidé pour le rapatriement du régime d’assurance-emploi au Québec.
Selon le candidat péquiste à l’élection partielle dans Bonaventure, Sylvain Roy, les Gaspésiens seraient mieux servis par Québec que par Ottawa dans ce dossier.
Il affirme qu’un gouvernement du Parti québécois travaillerait à fournir une meilleure offre de formations. «Il y a un arrimage qui ne se fait pas entre les employeurs et les chercheurs d’emploi», a-t-il mentionné.
Mme Marois prendrait l’argent nécessaire à la formation à partir du 1 % de cotisation des employeurs, qu’ils financent déjà, pour le transférer aux Centres locaux d’emploi (CLÉ). Ainsi, souligne-t-elle, les montants pour les chômeurs ne seraient pas touchés.
Le PQ croit que la moitié des frais administratifs pourrait être sauvée de cette manière. Le Québec reçoit plus de prestations qu’il donne de cotisations. Actuellement, l’écart est d’environ 700 millions $. «Nous avons 484 millions $ de frais administratifs que nous pouvons couper de moitié. Je fais le pari que nous allons mieux gérer le programme», soutient Mme Marois.
Pas de chicane constitutionnelle
Le rapatriement de ce programme ne provoquerait pas un débat constitutionnel avec le gouvernement fédéral, estime le député de Marie-Victorin, Bernard Drainville. Il rappelle que l’assurance-emploi a été gérée par les provinces jusqu’en 1940.
Ensuite, le programme a été cédé temporairement au gouvernement fédéral. «Si nous avons l’appui de la population, si nous avons l’appui des travailleurs, des organismes sociaux, nous serons capables d’aller voir le gouvernement fédéral et de le lui demander», a-t-il argué.
Le critique en matière d’affaires intergouvernementales canadiennes cite en exemple le rapatriement des congés parentaux et le changement de vocation des commissions scolaires, de religieuses à linguistiques.