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22 janvier 2012 21 h 29

Le projet d’Atlantic Fiber reçoit l’appui de la CRÉGÎM

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La Conférence régionale des élus de la Gaspésie-les-Îles (CRÉGÎM) donne officiellement son appui au projet de complexe de transformation de bois à Chandler de la firme Atlantic Fiber Resources.

Cet appui, tant attendu par l’ensemble de la classe politique ainsi que des citoyens de Chandler et de la MRC du Rocher-Percé, s’est traduit par une résolution en ce sens signée et rendue publique vendredi dernier lors d’une assemblée publique de la CRÉGÎM tenue dans un motel de Chandler.

Ce projet consiste à implanter dans le parc industriel de la municipalité un projet de complexe de bois de plus de 50 millions $. Créateur de 200 emplois, il inclurait une usine de production de granules de bois (160 emplois), destinées au marché européen, et une usine de sciage (40 emplois). Ce projet attend le feu de vert du gouvernement du Québec sur le plan du financement ainsi que pour l’allocation  de 144 000 mètres cubes de feuillus durs et 83 400 mètres cubes de bois résineux en provenance du CAAF de l’usine de Cédrico à La Martre.

À l’occasion d’un point de presse tenu après l’assemblée publique, la direction de la CRÉGÎM précisait avoir rencontré le promoteur la semaine dernière pour faire le point sur la situation. «Ça nous a permis de prendre connaissance du projet sur beaucoup de facettes, tant au [chapitre] des approvisionnements [de bois] que sur le plan du financement, des techniques qu’Atlantic Fiber entend utiliser et le type de produit que la firme entend faire», a noté le président de la CRÉGÎM, Bertrand Berger

En ce qui concerne les informations qui circulaient selon lesquelles une partie de ce projet pourrait prendre place à la Coopérative de Saint-Elzéar dans la Baie-des-Chaleurs, ce qui avait soulevé la gronde chez les politiciens et les citoyens de Chandler, M. Berger s’est fait rassurant en précisant que ce projet reçoit l’appui de son organisme tel que présenté au départ, soit en juillet 2010. «[L’appui donné par la CRÉGÎM concerne] le projet à Chandler, pour Chandler et entièrement à Chandler. Et je suis en mesure de vous confirmer que l’affaire de la division entre deux usines, c’est une légende urbaine, c’est une rumeur, c’est pas plus que ça en ce qui concerne la CRÉGÎM [du moins]».

M. Berger a toutefois ajouté que le promoteur est en droit de rencontrer qui bon lui semble du fait que c’est un entrepreneur privé et qu’à ce titre la CRÉGÎM ne peut pas interférer. «Ça demeure un projet privé, c’est un promoteur privé.»
Questionné pour savoir si cet appui tardif n’est pas étranger à la pression citoyenne et politique de la MRC du Rocher-Percé, M. Berger assure «qu’il n’y a pas de lien entre les deux, c’est peut-être une coïncidence.»

GRAFFICI.CA a également demandé à M. Berger si le fait que Cédrico soit présentement sous la Loi sur les arrangements avec les créanciers pourrait empêcher le transfert du CAAF de son usine de La Martre au bénéfice du projet d’Atlantic Fiber. «Je vous le dis sous toute réserve, je pense que, règle générale, quand une compagnie est dans cette situation-là, elle ne peut pas décider sans passer par la Cour [supérieure du Québec]. La Cour pourrait très bien autoriser [le transfert] éventuellement, mais ça reste à voir», répond avec prudence M. Berger.

Réactions

Quoi qu’il en soit, le président du Comité de citoyens de Chandler, Luc Gionest, se dit «agréablement surpris de la résolution qui a été adoptée par la CRÉGÎM. Elle est tardive, mais je suis agréablement surpris», a-t-il répété. «La prochaine étape pour nous, poursuit-il, c’est de continuer à suivre ce dossier et de s’assurer que tout le monde va travailler ensemble à la concrétisation de ce projet.»

De son côté, la mairesse de Sainte-Anne-des-Monts, Micheline Pelletier, a demandé aux gens de Chandler de faire preuve de prudence et de sagesse à la lumière de ce type de projet qui promet mer et monde. «Il faut travailler sur l’éducation, la santé et les petits commerces. C’est ça le vrai développement. On a trop longtemps été des gens qui ont cru que le sauveur ce serait l’étranger et c’est faux ! S’ils viennent, c’est tant mieux, et s’ils ne viennent pas, nous ne sommes pas désespérés quand on croit plus en nous-mêmes qu’aux autres.»