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21 mai 2013 17 h 38

Le vent pour propulser un bateau de pêche

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RIVIÈRE-AU-RENARD – Le pêcheur Guy Leblanc de Rivière-au-Renard expérimente l'utilisation d'un cerf-volant spécifiquement conçu pour tracter son chalutier afin de vérifier les possibilités de réduire de 20% la consommation de carburant.

Dans ce qui est présenté comme une première mondiale pour un engin de pêche, un kitesurf a été installé sur le bateau de M. Leblanc afin de tracter le navire dans le but de réduire la puissance motrice nécessaire à sa propulsion.

Le chargé de projet chez Merinov, Damien Grelon, précise que des tests ont déjà été faits : «Il y a un système de pilotes sur le bateau, placé à l’avant. Le cerf-volant est commandé par un ordinateur qui lui permet de décrire une trajectoire dans la fenêtre de vent pour aller chercher le maximum d’énergie.»

Le principe est différent d’un voilier : «Un voilier, ça réagit avec le vent que ça prend. Un cerf-volant, ça réagit avec le vent qu’il va rencontrer», dit M. Grelon, soulignant que le principe développe plus d’énergie qu’une voile traditionnelle.

Différentes configurations ont été utilisées avec la voile de 20 mètres carrés dans des situations compliquées voire dangereuses afin de déterminer si des problèmes pouvaient survenir, ce qui n’a pas été le cas jusqu’à maintenant.

Lorsque la technique sera maîtrisée, la portion d’économie d’énergie sera étudiée.

L’idée de Guy Leblanc

Guy Leblanc a eu l’idée de cette expérience à la suite d’une émission télévisée en 2009. L’idée a fait son chemin dans son esprit et il a approché Merinov en décembre 2010.

«Durant l’hiver, on a eu une entente et on a monté un projet», dit M. Leblanc.

«Je pense qu’il y a un gros potentiel dans ça pour faire sauver de l’énergie. Je crois beaucoup à ça», dit-il.

Un navire de pêche à la crevette consomme en moyenne 100 000 litres de carburant par an. L’utilisation du kitesurf permettrait de réduire la consommation de 20 000 litres.

«D’après moi, ce sera pas long que je vais sauver un plein de fuel qui peut représenter une dizaine de mille dollars», dit M. Leblanc.

L’installation a exigé plusieurs modifications sur le navire, notamment afin de répondre aux exigences de Transports Canada.

Si tout va bien, il n’est pas exclu qu’une voile de 40 mètres carrés soit essayée à l’automne.

Québec appuie le projet en contribuant pour une somme de 228 954 $ sur les 300 000 $ nécessaires à sa réalisation.