L’embâcle sur la rivière Saint-Jean menace les infrastructures
L’immense embâcle formé sur la rivière Saint-Jean à Gaspé continue à menacer non seulement le trajet des saumons, mais aussi les infrastructures environnantes.
L’embâcle s’étire sur une distance de 1,5 kilomètre. Il fait en moyenne 50 mètres de largeur et deux mètres d’épaisseur. Une masse de bois qui n’est pas sans conséquence sur la flore, la faune ainsi que les infrastructures routières et municipales qui y sont rattachées. C’est ce qu’affirme le directeur de la MRC de la Côte-de-Gaspé, Gaétan Lelièvre, qui s’appuie sur une récente étude de la firme Génivar.
«À côté de cet embâcle, il y a des habitations, il y a aussi à proximité un réseau routier, des résidences et des infrastructures publiques. Ce que nous dit le rapport, c’est qu’il y a des risques à moyen et long terme. Et même le plus pont de la rivière Saint-Jean qui est tout récent pourrait être affecté à long terme», note M. Lelièvre. À cette difficulté s’ajoute celle de la juridiction. «Si on veut régler ce problème, il faudra à court terme savoir qui a juridiction sur ce barrage parce que quand il est question de cours d’eau, ça devient complexe : on peut parler du fédéral, du provincial et de la MRC».
Solution coûteuse
Le biologiste à la Société de gestion des rivières du Grand Gaspé, Benjamin Wadham-Gagnon, rappelle que tous les ans son organisme effectue des travaux temporaires de dégagement afin de permettre aux saumons de se frayer un chemin à travers tout ce bois. «Génivar nous a proposé une solution, mais elle est lourde financièrement. Si on devait retirer tout le bois, ça pourrait coûter entre 800 000 $ et 1,2 millions $. Il est important de s’asseoir avec les personnes impliquées et voir ce qu’on devra faire à terme.»