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21 mars 2012 21 h 29

Les administrations portuaires crient à l’aide

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Les administrations portuaires de la MRC du Rocher-Percé demandent à Ottawa d’augmenter le financement tant pour leur fonctionnement que pour leurs infrastructures, à défaut de quoi des démissions sont envisagées.

Pêcheurs, industriels, représentants d’élus provinciaux et fédéraux ainsi et que des administrateurs portuaires de la MRC du Rocher-Percé se sont réunis mercredi à Sainte-Thèrese-de-Gaspé pour décrier à l’unisson le sous-financement dont sont victimes les administrations des quais.

Sans pour autant chiffrer l’augmentation demandée, les administrations portuaires déplorent la déresponsabilisation dont ferait preuve le ministère des Pêches et des Océans (MPO), ce qui, par conséquence, fait augmenter la facture des pêcheurs utilisateurs des quais et pousse les administrations à faire davantage de bénévolat.

Ce qui a fait sauter la marmite, c’est la nouvelle politique régionale portant sur certains frais d’opération du MPO, datée du 23 janvier dernier, qui stipule que, désormais, les dépenses sur le plan de la consommation électrique, la collecte des déchets, la disposition des huiles usées, le déneigement nécessaire à l’hivernage des bateaux sur terre, la consommation d’eau, notamment, seront à la charge des administrations portuaires.

De ce fait, les quelque sept millions de dollars consentis par Ottawa sur une base annuelle sont loin de suffirent à la demande. Luc Legresley, vice-président de l’administration portuaire de Newport, souligne que si Ottawa ne bouge pas lors du prochain budget prévu le 29 mars, des démissions sont envisagées. «Et je dirais au fédéral d’être prudent parce ce n’est pas juste une petite menace, c’est sérieux. J’ai rencontré les administrations portuaires et elles sont tannées!»

Concrètement

Le sous-financement qui perdure depuis des années, précise M. Legesley, «fait qu’à Newport il y a 15 ans, on facturait les pêcheurs 100 $ ou 200 $ par année. On est rendu à facturer 500 $ et 600 $. Pis les pêcheurs n’ont pas les mêmes moyens qu’ils avaient auparavant. Ce qu’on dit à Ottawa, c’est d’arrêter de nous transférer les responsabilités et d’arrêter de couper dans les budgets.»

Le représentant du député de Gaspé, Georges Mamelonet, Sylvio Lebreux, assure que le député «est très sensible à cette cause».