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20 septembre 2012 16 h 29

Les coopératives au service de l’occupation du territoire ?

Comment les coopératives peuvent-elles favoriser l’occupation du territoire ? Voici l’une des questions à laquelle environ 70 personnes ont tenté de répondre à l’occasion du Forum régional sur la coopération de la Gaspésie-les-Îles tenu mercredi à Bonaventure.

Organisé par la Coopérative de développement régional Gaspésie-les-Îles (CDR), ce forum a réuni près d’une centaine de travailleurs et de membres qui œuvrent au sein de différentes coopératives ainsi que des agents de développement de la région.

Au cours des ateliers proposés, les participants ont réfléchi au développement des coopératives et de la place qu’elles occupent dans les régions du Québec.

Rencontré à la fin de la journée, le directeur de la CDR, Jean-Guy Mazerolle, a noté que, malgré les différents points de vue exprimés par les participants, tous ont semblé être d’accord pour dire que les coopératives doivent être davantage considérées comme une solution pour occuper le territoire. «Occuper le territoire, c’est trouver des façons de s’organiser pour avoir des services. La création d’une coopérative se fait lorsque des gens identifient des besoins et se prennent en main pour y répondent», a-t-il souligné.

La Gaspésie fait bonne figure

Selon le ministère du Développement économique du Québec, 93 coopératives sont actives dans la région. À titre comparatif, le Bas-Saint-Laurent, une région où il y a presque le double d’habitants, en compte 153.

«La Gaspésie figure parmi les régions au Québec où le milieu coopératif est le plus vivant, a indiqué M. Mazerolle. C’est ce qui permet à des petites localités de maintenir des services», a-t-il poursuivi, en faisant référence à la Coopérative de Saint-André-de-Restigouche dans les Plateaux de la Matapédia. «Cette coopérative, qui date des années 1940, a dû fermer il y a quelques années. Mais ses membres ont réussi à la relancer grâce à une reconfiguration de ses services en fonction des besoins du milieu», a-t-il expliqué.

Ne pas attendre     

Malgré toutes les vertus du milieu coopératif, Marie-Paule Robichaud, du Conseil québécois de la coopération et de la mutualité, souligne que seul un milieu dynamique permet de développer des coopératives pertinentes. «Il ne faut pas attendre que quelqu’un de l’extérieur vienne développer. Si une communauté souhaite du développement à son image, que ses membres sortent et expriment ses besoins. S’il y a une réelle volonté de prise en charge avec des projets sérieux, les partenaires comme les CDR, les CLD et les caisses populaires seront au rendez-vous», a-t-elle affirmé, lors de la plénière du forum.

La volonté, ce n’est pas tout

Même si un groupe de citoyens se prend en charge pour développer un projet, il arrive parfois que des communautés soient confrontées à des échecs répétés, indique Marie-Joëlle Brassard, directrice de la recherche au Conseil québécois de la coopération et de la mutualité. «Quand ça arrive, la dynamique peut être changée en commençant avec des petits projets», suggère-t-elle, ajoutant que «chaque petite initiative doit être valorisée au maximum.»