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2 décembre 2011 11 h 58

Les RackModeuses ouvrent leurs portes au public

La coopérative de travail basée à Saint-Alexis-de-Matapédia, Les RackModeuses, ouvre son atelier-boutique au public. Pour l’occasion, elle organise une journée portes ouvertes samedi de 13 h à 17 h.

Depuis le mois de mai, Julie Zaolie Tessier, Jasmine Martin et Nicole Ouellette travaillent d’arrache-pied pour fabriquer des créations à partir de vieux tissus.

Motivées par la valorisation de matières textiles recyclées, elles se sont notamment illustrées en confectionnant les porte-documents de l’Université rurale québécoise Baie-des-Chaleurs/Les Plateaux et en fabriquant des jambières et des liseuses qu’elles distribuent en Gaspésie.

Installées dans l’ancienne mercerie du village, sur la rue principale, Les RackModeuses étaient impatientes d’ouvrir leurs portes au public. «Depuis le 1er mai, il y a du papier brun dans les fenêtres et les gens du village commencent à être curieux. On a hâte de leur montrer comment on fonctionne», se réjouit Julie Zaolie Tessier.

Recycler et transformer

Recycler, transformer et transmettre des connaissances constituent l’essence du projet des RackModeuses. Les jeunes entrepreneures récupèrent les surplus du comptoir d’entraide de Nouvelle pour en faire des créations originales. «Et tout ce qui n’est pas utile est envoyé dans des centres de défibrage à Québec et à Montréal», précise Mme Tessier. «Ce qu’on souhaite finalement, c’est donner une seconde vie à des tissus qui étaient destinés à des sites d’enfouissement.»

Pour le moment, les produits des RackModeuses sont vendus exclusivement en Gaspésie, mais Les RackModeuses souhaitent élargir leur marché. «Si une boutique du Japon nous appelle, on leur envoie du stock», rigole Mme Tessier. Plus sérieusement, elle mentionne vouloir éventuellement distribuer ses produits à Québec et à Montréal.

Partage des connaissances

Les RackModeuses prévoient par ailleurs organiser des ateliers de couture intergénérationnels pour transmettre leur savoir-faire aux gens du milieu. «En plus de ces activités, on met à la disposition du public un espace créatif muni de deux petites machines à coudre. L’idée est de valoriser la mémoire collective de nos parents pour qui la réutilisation des tissus faisait partie du quotidien», explique-t-elle.

Un choix de cœur

Pourquoi s’être établi à Saint-Alexis-de-Matapédia, un village qui n’est pas très fréquenté, pour se lancer en affaires? «Trois des membres fondatrices viennent d’ici, alors c’est un choix de cœur. On voulait créer un peu plus de dynamisme dans le village. Et en plus, c’est beaucoup moins coûteux qu’à Carleton, par exemple», souligne Mme Tessier, originaire de Saint-Omer.

Elle mentionne que l’accueil des gens du milieu est chaleureux. «J’ai rarement vu ça», dit-elle tout en soulignant que la coopérative bénéficie du soutien du maire, Guy Gallant. «Je pense que ça procure quelque chose de particulier dans le village.»