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23 juillet 2012 16 h 04

Les syndiqués du CSSS de La Haute-Gaspésie exigent la démission de la directrice générale

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Une quarantaine de travailleurs syndiqués ont manifesté pendant moins d’une heure, lundi, devant le Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de La Haute-Gaspésie. Ils exigent notamment la démission de la directrice générale, Hélène Laprise.

D’ailleurs, les employés du CSSS seront invités à signer une pétition en ce sens
au courant de la semaine prochaine. Par la suite, les syndiqués entendent la faire
circuler auprès de la population.

La quarantaine de manifestants, sur les quelque 450 employés que compte
l’établissement, se disent irrités par l’inaction du CSSS, de l’Agence de la santé
et des services sociaux de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine ainsi que le ministère
de la Santé et des Services sociaux à régler les divers problèmes vécus par
l’institution.

Climat de travail miné

Il y a une dizaine de jours, la directrice générale du CSSS a suspendu le
directeur des ressources humaines, Pierre Francoeur, pour fins d’enquête. Selon le
président du syndicat des professionnels et techniciens, Jacques Mimeault, il
s’agit d’une manœuvre déguisée pour détourner l’attention de la source du problème
qui est, à son avis, la directrice générale. «Pierre Francoeur n’était qu’un
exécutant», soutient M. Mimeault.

«Un expert en relations de travail est demandé, renchérit le président du
syndicat. Nous réclamons un médiateur pour rétablir un climat de travail plus
sain. Un médiateur, qui avait d’abord été mandaté et ensuite récusé par la
direction, nous a confirmé que notre dossier était toujours ouvert.»

M. Mimeault demande également l’aide d’experts en gestion du ministère de la Santé
qui auraient un pouvoir exécutif afin de dénouer l’impasse. « Ces experts devront
également avoir le mandat de siéger au conseil d’administration pour accompagner
celui-ci dans les objectifs ministériels», réclame-t-il.

Rapport de l’observateur demandé

Les syndiqués demandent aussi au ministère de la Santé et des Services sociaux de
pouvoir obtenir une copie du rapport et des recommandations qui seront déposés
mardi par l’observateur indépendant qui avait été mandaté au CSSS de La
Haute-Gaspésie par le ministre Yves Bolduc, le 3 juillet. L’ex-directeur adjoint
du CSSS Rimouski-Neigette, René Lepage, a passé une semaine dans l’établissement
afin d’enquêter sur les relations de travail.

«Personnellement, je croyais avoir une bonne idée de l’ampleur de la
désorganisation et du mauvais climat de travail, mais jamais à ce point, laisse
tomber Jacques Mimeault. Nos membres ont participé en grand nombre aux groupes de
discussions avec M. Lepage. Ces groupes de discussion ont permis à nos membres de
briser le mur du silence, surtout depuis l’annonce de la suspension du directeur
des ressources humaines, Pierre Francoeur.»

Selon le président du syndicat, à compter de vendredi, le CSSS de La
Haute-Gaspésie sera en rupture de services en ergothérapie, en oncologie et sur le
plan des effectifs infirmiers au Centre de réadaptation L’Escale. «La sécurité des
employés et des clients est compromise, dénonce une employée de L’Escale, Guylaine
Sauvé. Il y a aussi un manque de protocole et les éducateurs n’ont pas de code de
procédure à suivre.» «La direction nous a répondu qu’ils improviseraient», ajoute
le président du syndicat.