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5 mars 2013 14 h 27

Les travailleurs sylvicoles lancent un cri d’alarme à Québec

Plus de 200 travailleurs et employeurs du milieu sylvicole de la Gaspésie ont manifesté mardi matin à Caplan pour demander à Québec de reconduire les budgets destinés à la réalisation des travaux sylvicoles. 

Les manifestants répondaient ainsi à l’appel du Collectif des entreprises sylvicoles de la Gaspésie, qui regroupe 11 entreprises œuvrant en aménagement forestier dans la région.

Le regroupement demande à la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, de clarifier ses intentions quant à la reconduction des budgets alloués à l’aménagement forestier.

Craintes

Le milieu sylvicole craint notamment des coupures dans le financement octroyé aux programmes de création d’emplois en forêt et de mise en valeur des ressources du milieu forestier volet II.  

«Nos ouvriers sont déjà affectés par la réforme de l’assurance-emploi. Si jamais les rumeurs de coupures se concrétisent, je serai obligé de mettre à pied plusieurs de mes travailleurs. Ce sera dramatique»», a déclaré le directeur des Entreprises agricoles et forestières de Percé, Sylvain Réhel, lors d’une conférence de presse tenue en marge de la manifestation.

Selon les calculs des crédits budgétaires faits par le collectif, le gouvernement du Québec allouera cette année 25 millions de dollars en moins à l’aménagement forestier à l’échelle provinciale. La répartition régionale des crédits n’est toujours pas connue, mais les travailleurs sylvicoles craignent le pire pour la Gaspésie.

«Entre 250 et 300 des 800 emplois sylvicoles de la Gaspésie sont menacées par les éventuelles coupures», a souligné le directeur du Groupement forestier coopératif Shick Shock, Michel Marin, qui a rappelé au passage l’engagement des candidats péquistes de la Gaspésie, Sylvain Roy et Gaétan Lelièvre, de maintenir et même de bonifier certains programmes lors de la campagne électorale.

«On nous a fait de belles promesses. Certains de nos travailleurs ont même fait leur choix en fonction de ces engagements. Il est encore temps pour nos élus de démontrer qu’ils peuvent respecter leurs paroles», a poursuivi M. Marin.

Damien Arsenault écorche le PQ

L’ex-député libéral de Bonaventure, Damien Arsenault, s’était déplacé à la manifestation pour entendre les revendications du milieu sylvicole.

Ce dernier accuse le gouvernement Marois d’avoir «une vision immature» du développement de la forêt québécoise.  Selon lui, les péquistes ne réalisent pas l’importance des travaux sylvicoles pour la rentabilité de l’industrie forestière. 

L’aménagement de la forêt, dit-il, permet un meilleur développement à long terme de la matière ligneuse, ce qui profite par la suite à l’ensemble des industries. «Cette orientation [l’aménagement forestier] est planifiée depuis plus de 40 ans. Et on viendrait couper ce cycle-là. Ça n’a pas de bon sens», déplore M. Arsenault.