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17 mai 2013 16 h 38

L’Escouade jeunesse sensibilise aux accidents du travail

GASPÉ - En ce début de saison estivale, deux étudiantes vont sensibiliser les travailleurs d’entreprises gaspésiennes de 24 ans ou moins et leurs patrons aux risques liés au travail. L’an passé, 89 jeunes ont été blessés au travail dans la région.

L’Escouade jeunesse est formée de Sheila Denis-Dumaresq, étudiante au baccalauréat en relations industrielles et d’Audrey O’Connor, étudiante au baccalauréat en travail social. Ces deux Gaspésiennes ont été recrutées par la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) pour parler à d’autres jeunes travailleurs de 24 ans.

Dès lundi et jusqu’au 9 août, elles parcourront les entreprises pour sensibiliser les jeunes travailleurs et leurs patrons aux règles de sécurités au travail. Pour la première fois, l’escouade jeunesse passera aux Îles-de-la-Madeleine durant une semaine. L’an passé, elle a rencontré 600 jeunes de la région lors de 50 rencontres.

Responsabiliser les employeurs

La tournée soulignera l’importance de la formation des jeunes employés par leurs employeurs, dont certains travailleront cet été pour la première fois.

«Notre message s’adresse aux jeunes mais aussi à leurs employeurs, pour les inciter à organiser un plan d’accueil pour les jeunes qu’ils recrutent», précise le responsable des communications à la CSST, Maxime Boucher. Selon lui, les accidents arrivent une fois et demie plus souvent dans les six premiers mois de l’embauche.

«Ça n’a pas besoin d’être très compliqué : une personne ressource à qui poser des questions, un encadrement de qualité, une présentation des appareils, des consignes de sécurité, et des horaires», ajoute-t-il.

La restauration et les commerces

En Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, 89 jeunes ont été blessés en 2012 et 34 le sont chaque jour au Québec, selon le CSST. Depuis 2002, en Gaspésie, les accidents ont diminué de 5%, contre 51% dans l’ensemble du Québec.

«Dans la région, le secteur où l’on dénombre le plus d’accident est celui des commerces et restaurants comme au niveau provincial, vient ensuite celui de la santé et des services médicaux, puis la construction qui n’est pas au premier rang comme on pourrait le croire», décrit M. Boucher.

«Nous prévenons aussi les risques liés à la fatigue : par exemple certains jeunes cumulent deux emplois. D’autres vont passer outre les règles pour aller plus vite», explique M. Boucher. Selon ses statistiques, la moitié des accidents sont des blessures aux os, muscles ou tendons.