Loi sur les mines : « Un immense pas en avant. » — Gaétan Lelièvre
GASPÉ — « On vient de moderniser une loi qui remonte aux années 1800. Je crois que c'est un immense pas en avant », indique d'entrée de jeu le ministre responsable de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Gaétan Lelièvre, quelques heures après l'adoption du projet de loi 70 qui réforme la Loi sur les mines.
Parmi les éléments centraux de cette loi, on note le pouvoir des MRC de placer dans leur schéma d’aménagement des zones à l’abri de toute activité minière.
« Je peux vous dire que ça fait 30 ans que le monde municipal déplorait le fait qu’on n’ait pas un mot à dire sur le développement des mines sur notre territoire. C’était carrément inadmissible. Après 30 ans, on corrige cette erreur-là », explique le ministre Lelièvre.
« Chaque municipalité ou chaque communauté locale qui a un projet sur son territoire va devoir mettre en place un comité de suivi pour favoriser la concertation entre l’industrie et son milieu », dit M. Lelièvre.
Par ailleurs, le gouvernement pourra exiger un maximum de retombées économiques pour les régions minières et la tenue d’audiences publiques pour tout projet de plus de 2000 tonnes d’extraction par jour.
« Tous les projets de terres rares, peu importe la dimension, c’est un BAPE obligatoire », précise M. Lelièvre.
Les autochtones seront aussi consultés sur les projets.
« On a pris comme priorité l’intérêt des Québécois au niveau de cette industrie qui est extrêmement importante sur le plan économique, mais aussi en terme d’environnement et sur nos communautés », souligne le ministre.
Gaétan Lelièvre ajoute que même les libéraux ont fini par se rallier au projet de loi. Seul Québec solidaire a voté contre.
Hydrocarbures et eau potable
Maintenant que le dossier des mines est réglé, les priorités seront mises sur la Loi sur les hydrocarbures et le règlement sur l’eau potable.
« C’est un dossier qui sera certainement sur les planches à dessin, mais je laisserai à ma collègue la ministre Ouellet le soin d’informer la population des échéanciers », dit M. Lelièvre.
Est-ce que les municipalités auront leur mot à dire sur le développement des hydrocarbures comme elles pourront le faire sur le secteur minier?
« On peut présumer que ce sera un des éléments qui va interpeller la ministre et le gouvernement », avance prudemment le ministre.