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29 octobre 2013 0 h 31

L’UPA Gaspésie-les-Îles se dit mal comprise

NEW CARLISLE - La Fédération régionale de l'Union des producteurs agricoles (UPA) soutient que sa position par rapport au chemin de fer de la Gaspésie est mal interprétée.

Lors de sa dernière assemblée générale annuelle tenue à Gesgapegiag,  l’organisation a adopté une résolution pour réclamer que les terres traversées par le rail reviennent aux producteurs agricoles dans l’éventualité d’un démantèlement. Alors que certains terrains ont été obtenus par expropriation, l’UPA estime que ceux-ci devraient être remis aux producteurs,  si la voie ferrée est démontée. L’organisation, qui s’est engagée du même coup à faire pression sur les autorités pour le maintien du service ferroviaire, a voté cette résolution puisqu’elle évalue que «  l’apparence de menace de fermeture est palpable ».

La référence au démantèlement a suscité des réactions négatives dans la région. Le ministre Gaétan Lelièvre a déclaré  que cette position est inappropriée et prématurée. Un des administrateurs de la Société du chemin de fer de la Gaspésie, Jean-Guy Poirier, tient le même discours et qualifie de « farfelue » la résolution de l’UPA. Ces derniers estiment que la position de l’UPA peut nuire à la région dans ses demandes de financement auprès du gouvernement fédéral pour remettre à niveau le rail.

Le président de la fédération de l’UPA Gaspésie-les-Îles, Christian Côté, s’étonne de ces réactions, précisant que la résolution est une mise en garde envers certains groupes. « Sur le terrain, des groupes de VTT visaient la récupération du chemin de fer en cas de démantèlement. Mais ce n’est pas réaliste. Le chemin de fer sépare nos terres en deux et, présentement, le gestionnaire du chemin de fer entretient les clôtures. Mais si d’autres organismes obtiennent les terrains, rien ne garantit que les clôtures seront entretenues, alors le risque pour les producteurs de voir leur cheptel s’échapper existe. C’est normal que nos membres s’inquiètent », explique-t-il.

M. Côté souligne que les producteurs « demandent un droit de regard sur la récupération des terres » advenant le démantèlement, mais assure que ce n’est pas le scénario souhaité. « Notre résolution va aussi dans ce sens. Ça nous prend absolument un chemin de fer en Gaspésie, et on va se joindre à tous les groupes de pression pour garder notre chemin de fer », insiste-t-il, avant d’ajouter que la résolution a été rapportée « hors contexte » par les médias. « Ce n’était pas une déclaration publique pour nuire au dossier du rail.  C’est une résolution votée à l’interne de notre organisation. Les journalistes l’ont pris et l’ont diffusé hors contexte », déplore-t-il.

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