Maintenir le statut de l’ÉPAQ pour deux ans
PERCÉ – Maintenir pour une période d'au moins deux ans le statut d'École nationale des pêches et de l'aquaculture et les allocations fixes accordées pour ce type de reconnaissance est la recommandation principale émise par le Comité interministériel sur l'avenir de l'ÉPAQ dans son rapport, dont nous avons obtenu copie en exclusivité.
Au terme de cette période, poursuit le rapport dont le mandat était de trouver des solutions pour relancer l’ÉPAQ situé à Grande-Rivière, le ministère de l’Éducation supérieure et de la Recherche (MERST) « pourrait réévaluer ce statut en fonction de l’évolution de la situation au sein de l’ÉPAQ et des résultats obtenus à la suite de la mise en oeuvre d’un nouveau plan d’affaires et d’un nouveau modèle de gouvernance. » Ce rapport qui a été commandé par l’ex-ministre péquiste du MERST, Pierre Duchesne, date de février 2014. Il devait être rendu public le 4 mars suivant, mais le déclenchement des élections par Pauline Marois le 5 mars a annulé la conférence de presse prévue à cet effet à Grande Rivière.
Ce rapport, que le gouvernement libéral a présentement en main, recommande par ailleurs de demander au Cégep de la Gaspésie-les-Îles d’entreprendre dans les meilleurs délais une démarche visant à repositionner l’ÉPAQ par l’élaboration et la mise en oeuvre d’un nouveau plan d’affaires et d’un nouveau modèle de gouvernance. Enfin, il est recommandé qu’un groupe de travail interministériel régional soit créé et mandaté pour accompagner les dirigeants du Cégep dans la poursuite de leurs travaux visant le repositionnement de l’ÉPAQ. Ce groupe de travail serait sous la responsabilité de la Conférence administrative régionale de la Gaspésie-les-îles et serait composé de représentants régionaux des ministères concernés, comme Emploi-Québec et le MAMROT.
Plusieurs constats y sont par ailleurs émis en lien avec des enjeux centraux que sont le lien de confiance de l’industrie envers l’ÉPAQ, la pertinence de la formation et la concertation avec les partenaires du territoire. Parmi les constats, on remarque un effectif étudiant en pêches et en aquaculture « en forte diminution » de même qu’une « offre de formation qui ne semble pas parfaitement adaptée aux besoins des clientèles autant dans le contenu et la durée que dans le mode de diffusion ».
Par ailleurs, le Comité interministériel « a constaté que, depuis quelques années, les relations entre le Cégep et ses partenaires de l’éducation, de la formation et de l’emploi s’étaient détériorées de façon significative. Une telle situation n’était pas propice à une collaboration essentielle au repositionnement de l’ÉPAQ. Enfin, on y note que l’ÉPAQ bénéficie des infrastructures et de l’équipement de qualité qui représentent un actif important pour la région et l’industrie des pêches et de l’aquaculture “mais dont le niveau d’utilisation n’est pas optimal”. En annexe du rapport, on y retrouve plusieurs mémoires présentés au Comité lors des consultations, dont ceux de la Conférence régionale des élus Gaspésie-les-Îles et celui du Cégep.