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6 juin 2012 19 h 13

Manifestations des travailleurs sylvicoles en Gaspésie

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Des travailleurs sylvicoles, membres du Syndicat national de la sylviculture (SNS–CSN), ont manifesté plus tôt cette semaine devant les locaux de leur employeur respectif afin de dénoncer l'achoppement des négociations devant mener à une nouvelle convention collective.

Selon les dizaines de travailleurs, qui ont piqueté aux portes des Entreprises agricoles et forestières de Percé et de Gaspé, leurs patrons feraient preuve de mauvaise foi dans le cadre des discussions qui ont cours depuis des mois. D’autant plus, disent-ils, que leurs conditions de travail pourraient être grandement améliorées. «On doit actuellement défrayer nos frais de déplacement pour se rendre dans les chantiers. Il faut payer pour l’équipement et tout ce qui est lié aux opérations d’une débroussailleuse», soulève Jacques Roussy, un travailleur au service des Entreprises forestières de Percé. «On veut, ajoute-t-il, pousser l’entreprise à nous soumettre une offre.»

Son collègue des Entreprises forestières de Gaspé, Alfred Matte, rappelle «qu’on se bat pour nos droits! On veut être écouté». Le président régional de la CSN, Éric Boulay, également présent sur les lignes de piquetage, en rajoute une couche. «Il est à l’avantage de tout le monde que les travailleurs puissent bénéficier des meilleures conditions possible pour jouir d’un climat de travail sain, respectueux des uns et des autres et qui tienne compte des contraintes auxquelles peut faire face chacune des parties. Les conditions de travail sont difficiles. Je ne trouve pas que nos revendications sont exorbitantes». Les salaires et les congés flottant en cas de maladie font également partie des négociations.

Réplique des patrons

Les directions des entreprises concernées rejettent en bloc les accusations lancées sur la place publique par leurs employés. «Je suis complètement en désaccord avec le fait qu’on nous accuse d’être de mauvaise foi. On est de bonne foi. On a eu des discussions avec le syndicat à trois reprises et on a une autre rencontre qui est prévue dans les prochaines semaines. On l’a toujours dit et je le répète publiquement, on va pouvoir faire des offres à la mesure de nos moyens parce qu’on ne peut pas mettre l’entreprise en péril pour améliorer les conditions de travail des travailleurs», réplique le directeur général de Entreprises forestières de Gaspé, Claude Berger. Son entreprise emploie une cinquantaine de travailleurs sylvicoles. D’ailleurs la saison doit débuter dans les prochains jours.

De son côté, le directeur général des Entreprises forestières de Percé, Sylvain Réhel, est du même avis en souhaitant qu’au cours des prochaines rencontres «on arriver à s’entendre». Son entreprise emploie 75 travailleurs sylvicoles.