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20 novembre 2012 14 h 05

Mine de fer du lac Bloom : impacts à prévoir chez CFI Métal

Le directeur général des Ateliers CFI Métal, Christian Allard, est préoccupé par la décision de Cliffs Natural Resources de suspendre son projet d’expansion de la mine de fer du lac Bloom, près de Fermont. 

Au cours des deux dernières années, l’entreprise située à Carleton-sur-Mer, qui se spécialise dans la fabrication de produits métalliques, a obtenu d’importants contrats avec cette minière en lien avec le projet du lac Bloom. Pendant cette période, les commandes de Cliffs ont représenté 15% du chiffre d’affaires des Ateliers CFI Métal.

Le dernier contrat remonte au mois de juin 2012, alors que la firme gaspésienne a finalisé la fabrication de chutes à minerai et de composantes servant au traitement du minerai. Ces pièces devaient servir dans le cadre de la phase II de la minière, qui est maintenant suspendue.

«À court terme, cette décision n’aura pas d’impact sur nos activités, car nous avons terminé nos contrats avec Cliffs. Mais ce n’est jamais intéressant de voir un de nos importants clients recevoir une balle dans le genou. À long terme, ça pourrait nous affecter. C’est une fenêtre qui se ferme pour nous», a déclaré M. Allard en entrevue téléphonique.

Diversifier les marchés

Le directeur général précise cependant qu’il n’a aucune raison de s’inquiéter pour l’avenir de son entreprise, en raison des liens qu’elle entretient avec d’autres marchés, comme ceux du nord de l’Ontario et de la Saskatchewan. «Nous travaillons sur des contrats avec des mines de potasse. L’important pour nous est de diversifier nos marchés, et de ne pas seulement se fier aux mines de fer», explique-t-il, ajoutant que la suspension du projet d’expansion de la mine du lac Bloom ne devrait pas causer de perte d’emploi dans son entreprise.

Cliffs Natural Resources a justifié lundi par voie de communiqué la suspension de la phase II de son projet en invoquant des prévisions de volumes de ventes à la baisse pour l’année 2013. Les travaux sont suspendus pour au moins un an. 

Même s’il est confiant par rapport aux activités de son entreprise, M. Allard reconnaît que les projections de la minière n’ont rien de rassurantes.

Ce dernier craint que d’autres minières suspendent leurs projets dans le Nord du Québec en raison d’un éventuel ralentissement de la demande pour le fer et de la baisse des prix. «S’il y a un effet d’entraînement, ce sont des possibilités de contrats qui disparaissent pour nous», souligne-t-il.

Les Ateliers CFI Métal emploient une vingtaine de personnes dans les périodes de pointe.