Partagence fait appel à la générosité du public
SAINTE-ANNE-DES-MONTS - En attendant l'aide financière espérée, Partagence se retrouve actuellement avec une réserve alimentaire qui est presque à sec.
L’organisme, qui vient en aide aux familles et personnes seules de la Haute-Gaspésie vivant sous le seuil de la pauvreté, attend des réponses, d’ici juin, de divers bâilleurs de fonds, dont des agences, fondations, associations et ministères.
Problèmes de financement
Partagence, qui existe depuis 1989, ne peut compter sur un financement récurrent. La recherche de financement représente un combat incessant pour ses administrateurs. C’est pourquoi Partagence lance un appel à la population. Selon ses responsables, l’aide et les dons sont les bienvenus et ce, pas seulement dans les périodes difficiles, mais à longueur d’années. Par exemple, l’Atelier du Vieux Rabot a lancé l’idée, sur sa page Facebook, d’offrir la vente d’un article dont les profits ont été remis à l’organisme.
Aussi, depuis le 13 mai, la direction du Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de La Haute-Gaspésie invite ses employés à faire don de denrées en les déposant dans des boîtes disposées au sein de ses divers établissements. «Nous n’avons pas encore fait le suivi, mais la campagne semble aller bon train, indique la responsable des communications de l’établissement, Yamama Tamim. Nous ferons le bilan à la fin de la campagne, le 1er juin.»
Par ailleurs, Partagence peut compter à chaque année sur le soutien financier de Centraide. Contrairement à ce qui a été véhiculé comme information, celui-ci ne l’empêche pas de faire des demandes auprès d’autres sources de financement, mais les administrateurs de Partagence, par solidarité et respect, ne tiennent pas de campagnes de levées de fonds en même temps. D’ailleurs, à chaque année, Partagence tient son marché aux puces en juillet et son marché du livre à l’automne.
La banque alimentaire en famine
Parmi les six catégories de services rendus par l’organisme d’aide situé à Sainte-Anne-des-Monts, c’est la réserve alimentaire qui souffre le plus du manque de financement. Partagence aurait besoin annuellement de 70 000 $ pour répondre à toutes les demandes, mais il n’a reçu, l’an dernier, que 30 000 $.
En attendant de renflouer ses coffres, Partagence a été contraint de diminuer l’aide accordée au service alimentaire. Le panier de denrées a donc été réduit à une valeur de 25 $ par mois, au lieu de 50 $. Tout en précisant qu’il s’agit d’un dépannage alimentaire, l’organisme favorise les familles avec des enfants.
Besoins criants
Selon son rapport annuel 2011-2012, Partagence a distribué, en un an, 3482 sacs d’épicerie auprès de 1416 personnes. L’organisme a reçu 5200 appels, pour 8113 services rendus, tous programmes confondus. Au cours de la dernière année financière, la clientèle a connu une augmentation. Ce sont 1525 personnes qui ont eu recours à au moins un service dispensé par l’organisme d’aide.
Partagence a accueilli, au cours des dernières semaines, une dizaine de nouveaux clients victimes du «trou noir», cette période sans prestations d’assurance-emploi. L’organisme espère, malgré son manque de financement, pouvoir répondre à leurs besoins. Aussi, les dirigeants appréhendent les effets de la réforme de l’aide sociale, surtout auprès des familles ayant de jeunes enfants.