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7 juillet 2014 15 h 34

Pêches et Océans sensibilise les pêcheurs récréatifs

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SAINTE-ANNE-DES-MONTS – Pour la première fois, Pêches et Océans Canada a tenu, jeudi, une activité de sensibilisation à la pêche récréative sur le quai de Sainte-Anne-des-Monts.

Quatre agents des pêches ont distribué des dépliants et informé la population sur la réglementation en vigueur concernant la pêche récréative au poisson de fond.
Il est légal de pêcher le maquereau de façon illimitée. La pêche à la plie est limitée à 15 individus par jour, tandis que la prise de morues, et/ou de merluches blanches, est autorisée du 12 juillet au 17 août, mais elles ne doivent pas dépasser cinq poissons par jour. Au-delà de cette période, la pêche à la morue et à la merluche blanche est interdite.

« On a un problème de compréhension partout en Gaspésie, mentionne le conseiller principal aux communications de Pêches et Océans Canada, Michel Plamondon, pour expliquer la campagne de sensibilisation mise de l’avant. Ce n’est pas seulement à Sainte-Anne-des-Monts. »

Infractions

Au cours de la dernière saison, une quarantaine d’infractions ont été commises en Gaspésie, dont une quinzaine à Sainte-Anne-des-Monts pour braconnage ou pêche illégale. Les amendes varient de 200 à 700 dollars.
« Il y a des infractions qui peuvent aller jusqu’à 150 000 dollars », fait savoir le chef de la conservation et de la protection du secteur Gaspésie-Bas-Saint-Laurent pour le Ministère, Jean-François Sylvestre.

Selon Pêches et Océans, cette réglementation est nécessaire à cause de la population de certains poissons de fond, comme la morue, dont les stocks sont très faibles, malgré le moratoire sur la pêche commerciale. « On pense qu’avec de telles mesures, on pourrait rétablir les stocks », espère le biologiste à l’évaluation des stocks de l’Institut Maurice-Lamontagne, Claude Brassard.

Pour le préfet de la Haute-Gaspésie, cette campagne est une bonne chose. « J’ai reçu plusieurs appels de citoyens, raconte Allen Cormier. Ça fait partie de nos mœurs et de nos traditions de pêcher sur le bout du quai. De permettre cinq morues par jour pendant cinq semaines, c’est gagnant-gagnant. On assure la pérennité de la ressource. »

Ce qu’en disent les pêcheurs

Un couple de Joliette, Ghislaine et Marcel Maurice, vient pêcher au bout du quai de Sainte-Anne-des-Monts depuis dix ans. « Je ne crois pas que c’est cette sorte de pêche sportive qui nuit aux stocks de poissons, estime M. Maurice. Je trouve ça ridicule. »

Un citoyen de Beloeil trouve qu’il est absurde de remettre un poisson à l’eau, telle une morue. « La plupart du temps, il ne survivra pas », soutient Jacques Arsenault.