Plan de relance : un exercice de relation publique, selon Damien Arsenault
SAINT-ELZÉAR - L'ex-député libéral de Bonaventure, Damien Arsenault, juge que la Stratégie gouvernementale pour le développement de la région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine est un exercice de relations publiques.
Dévoilé la semaine dernière en grande pompe par la première ministre Pauline Marois et la députation régionale, ce plan de relance régional n’apporte rien de nouveau, selon M. Arsenault. «Lorsqu’on fait la lecture de ce document, on se rend compte que c’est de la récupération politique. Ce travail avait d’ailleurs déjà été amorcé par le gouvernement libéral (de Jean Charest) avec les acteurs de la région.»
M. Arsenault donne en exemple la relocalisation, sur le mont Rothery à Murdochville, d’un projet de parc éolien d’une puissance de 74 mégawatts par l’entreprise EDF Énergies Nouvelles, un projet de 175 millions de dollars qui devait prendre place dans Charlevoix. «Le ministre Gaétan Lelièvre rappelait qu’il avait travaillé sur ce dossier avant même d’être ministre. Il y a de la récupération politique ici. Je pense aussi à l’annonce du projet de rénovation de l’hôpital de Gaspé (de 14M$). Ça avait déjà été annoncé par le gouvernement libéral. Est-ce que l’argent suivra? Combien de temps ce gouvernement se donne-t-il pour réaliser ce projet?»
Toujours sur le plan du financement, M. Arsenault souligne que la stratégie de Québec «fait miroiter beaucoup de millions de dollars. Mais concrètement il n’y en a pas beaucoup (d’argent versé). On parle de projets, de chantiers et d’idées à explorer. Ça m’inquiète. J’espère que ce n’est pas de la poudre aux yeux. Je trouve qu’il faut un certain culot pour nous le présenter de cette façon-là, alors qu’il y a de grandes attentes dans la région.»
Du copier-coller
Dans Bonaventure, il note le projet de 6 millions de dollars du Bioparc de la Gaspésie. «Le problème, c’est qu’on ne nous dit pas s’il va y avoir du financement à court terme. C’est un projet parmi les projets qui sont sur la liste des chantiers», déplore l’ancien député qui rappelle que le Fonds d’aide à l’initiative régionale (FAIR) spécifique à la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, doté d’une enveloppe de 6 millions de dollars pour l’année 2013-2014, est une pâle copie des fonds FISR et FADT mis sur pied par les libéraux.
«C’est encore un exercice de relation publique en changeant simplement le nom du fonds. La Gaspésie gagne rien de nouveau avec le FAIR».