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10 janvier 2014 7 h 11

Québec lorgne le banc des Américains pour son potentiel pétrolier

Selon un article du Devoir publié mercredi, le gouvernement du Québec aurait lancé un appel d’offres, peu avant les fêtes, afin d’évaluer le potentiel économique des énergies fossiles du banc des Américains à la pointe est de la Gaspésie.

Cette vaste zone maritime de 1050 km2 côtoie les parcs nationaux de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé au sud-ouest et Forillon au nord-ouest.

 

Comme l’indique le Devoir, cet appel d’offres est lancé par Québec au moment même ou Ottawa envisage d’établir une aire marine protégée pour tout ce secteur réputé pour sa grande biodiversité et la fragilité des espèces qu’on y retrouve.

 

Le document d’appel d’offres dont le devoir a obtenu copie indique que le gouvernement Marois souhaite obtenir une « étude indépendante sur le potentiel économique des hydrocarbures en milieu marin ». Celle-ci est commandée par le ministère des Ressources naturelles (MRN) et concerne précisément la structure Old Harry et le banc des Américains. Ces deux zones pourraient très bien présenter un intérêt pour l’exploitation pétrolière et gazière.

 

« S’il était prévisible que Québec cherche à en connaître davantage en ce qui a trait à la structure Old Harry, le secteur du banc des Américains n’aurait jamais été évoqué auparavant », selon ce que disait au Devoir Sylvain Archambault, biologiste à la Société pour la nature et les parcs. Pour M. Archambault, la décision de Québec d’évaluer le potentiel économique des énergies fossiles qui pourraient se trouver au fond du golfe Saint-Laurent est insensée « … et d’autant plus révoltante que Québec n’a présentement aucun milieu marin protégé dans le golfe », insiste-t-il.

 

Le lancement de cet appel d’offres est d’autant plus étonnant que le gouvernement fédéral étudie présentement la possibilité de faire du banc des Américains une zone de protection marine en vertu de la Loi sur les océans.

 

Ottawa s’est en fait fixé comme objectif de désigner 10 % des eaux canadiennes comme aires protégées d’ici 2020. Au Québec, seuls deux sites sont dans la mire du fédéral, soit une zone qui entoure les Îles de la Madeleine et le banc des Américains.

 

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