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16 septembre 2013 14 h 35

Radio-Canada Gaspésie-Les Îles a un nouveau centre de production

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MATANE – Le public et les invités ont répondu nombreux, jeudi, aux activités d'inauguration du nouveau centre de production de Radio-Canada Gaspésie-Les Îles, qui a maintenant pignon sur rue au centre-ville de Matane.

Des centaines de personnes provenant d’un peu partout au Québec ont convergé vers la nouvelle station sise sur l’avenue Saint-Jérôme. On y retrouvait les membres de la haute direction de Radio-Canada, dont le président, Hubert T. Lacroix, le vice-président principal, Louis Lalande et la directrice générale des services régionaux, Patricia Plesczynska.

Le plus moderne au Canada, le centre de production de Matane a été construit et aménagé en vertu du nouveau concept de la société d’État visant à favoriser la proximité avec son auditoire. Depuis lundi, les artisans des émissions et des bulletins de nouvelles de la station CBGA ont pu faire l’expérience, entourés d’auditeurs qui les regardent et qui, parfois, interagissent. À 16h jeudi, une file attendait de pouvoir entrer dans les nouveaux locaux afin d’assister à l’émission « Au cœur du monde ».

« Radio-Canada a cette volonté de se rapprocher des gens, explique Mme Plesczynska. C’est une nouvelle façon de faire de la radio. »
La nouvelle station est à aire ouverte. Habitués à des studios ou cubicules insonorisés, séparés par un mur vitré pour la technique et la réalisation, les animateurs, les journalistes, les réalisateurs, les techniciens et les recherchistes sont maintenant tous ensemble. Il est révolu le temps où il fallait marcher sur la pointe des pieds en s’approchant du studio de diffusion. De plus, avec ses murs vitrés, celui-ci donne directement sur la rue. Donc, les auditeurs peuvent non seulement entendre l’émission en cours, mais aussi la voir.

Émission « PM » diffusée de Matane

Patrick Masbourian a animé son émission « PM », diffusée d’un océan à l’autre de 14h à 16h, de Matane. L’animateur était fébrile à l’idée de se mouler au nouveau concept, lui qui est habitué aux studios sans fenêtre de Montréal. « Pour dire la vérité, je suis un peu nerveux à l’idée que tout le monde autour nous regarde », a-t-il confié à GRAFFICI.CA.

S’il demeure ouvert à cette nouvelle formule, il se demande néanmoins si elle peut se prêter à tous les types d’émissions. « C’est sûr que si on veut faire une entrevue-confidence, comme par exemple avec Serge Fiori, avec la grosse lumière et tout le monde autour, je ne suis pas sûr qu’on aurait une rencontre de qualité », s’interroge Patrick Masbourian. À l’inverse, quand on reçoit un band comme Misteur Valaire, qui est joyeux et pépé et qu’on est dans notre sous-sol sombre, un endroit comme ici se prête beaucoup mieux. »
D’ailleurs, l’auteur-compositeur-interprète gaspésien Guillaume Arsenault et son comparse Éric Dion ont assuré l’animation musicale de la journée.

« Ce serait naïf de penser que c’est parfait pour tout, estime Patrick Masbourian pour continuer sur la nouvelle façon de faire de la radio. Ce n’est pas blanc ou noir. Il y a une volonté de proximité qui est tout à fait légitime, mais après ça, trouvons les émissions et les façons d’animer qui correspondent à ça. »

Le secrétaire de la rédaction de la nouvelle station matanaise admet que c’est toute une adaptation, d’autant plus qu’il ne peut plus compter sur un technicien pour la mise en onde. D’ailleurs, pour son bulletin de 9h jeudi, on a demandé aux gens présents de baisser le ton. « Quand je parle de la crise en Syrie, par exemple, et que j’entends des gens qui parlent d’autre chose et qu’ils rient, ça ne se prête pas tout à fait, raconte David Vachon. Aussi, on est situés près de la caserne de pompiers. Quand les camions vont sortir avec les sirènes, pendant que je lis une nouvelle, ça va faire spécial. Par contre, pendant une émission de radio, on peut récupérer ces sons ambiants pour communiquer de l’information. »

Dans l’ensemble, lui et la plupart de ses collègues se disent heureux d’évoluer dans un nouveau milieu. « Il y a moins de poussière, on respire mieux », a constaté la journaliste Sylvie Aubut.

Cette journée spéciale s’est terminée sur la diffusion en direct du Téléjournal Est-du-Québec qui, normalement, est produit à Rimouki.

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