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16 mai 2013 15 h 25

Règlement sur l’eau potable : de nombreuses réactions

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GASPÉ – La Ville de Gaspé affirme que la première ministre Pauline Marois a donné l’assurance qu’une étude hydrogéologique indépendante sera réalisée à Haldimand. Pétrolia estime qu’elle pourrait aller de l’avant avec le règlement présenté par Québec.

Réagissant à la présentation du Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection afin de protéger les sources d’eau potable, hier à Québec, le maire de Gaspé, François Roussy, a déclaré par voie de communiqué «qu’il est important que le gouvernement adopte un tel règlement, et c’est ce qu’on demande depuis le début de ce dossier».

«Pour ce qui est du dossier de Haldimand, je peux mentionner que la première ministre, la ministre des Ressources naturelles et notre ministre régional nous ont confirmé, vendredi dernier, que

Haldimand fera l’objet d’études hydrogéologiques indépendantes commandées par le gouvernement et pour le gouvernement, comme nous le demandons depuis plus de deux ans», dit le maire.

Il demande aussi que Québec intègre cette façon pour l’ensemble du développement pétrolier et gazier au Québec.

Dans le règlement, il est précisé que Québec exigera une étude hydrogéologique des entreprises pétrolières dans un rayon de deux kilomètres avant d’effectuer un forage d’exploration et d’exploitation d’hydrocarbure et leur interdira de forer à moins de 300 mètres d’un prélèvement d’eau, une distance minimale qui pourra être augmentée selon les risques potentiels déterminés par l’étude.

Pétrolia satisfait

Constatant la «grande prudence» dont fait preuve le gouvernement Marois dans ce dossier, l’entreprise Pétrolia estime qu’un tel règlement lui permettrait de démarrer ses activités au puits Haldimand 4.

«La position du forage de Haldimand 4, qui est à plus de 350 mètres de la résidence la plus proche et à plus de 800 mètres du puits d’eau le plus rapproché, respecte les intentions gouvernementales que je connaisse à ce moment-ci», dit le conseiller à la direction de Pétrolia, André Rivest.

«Je souhaiterais pouvoir poursuivre dans les meilleurs délais, compte tenu des contraintes actuelles», ajoute le conseiller.

Sur la question des études hydrogéologiques, «on peut difficilement prétendre que le gouvernement est dans la mauvaise voie. C’est nous qui avons initié les études», indique M. Rivest.

Il ne manque que l’autorisation d’exploiter la torchère pour aller de l’avant. L’entreprise a demandé un certificat d’autorisation et a répondu aux dernières questions de Québec en janvier dernier.

Ensemble pour l’avenir durable du Grand Gaspé

Le comité Ensemble pour l’avenir durable du Grand Gaspé estime «qu’il reste des points à éclaircir».

Selon le comité, la distance de 300 mètres semble permettre le forage pétrolier à Haldimand, sauf que l’obligation de mener une étude hydrogéologique sur une distance de deux kilomètres, rend incomplets les travaux faits jusqu’ici par l’INRS. «Ces travaux-là n’ont rien laissé transparaître comme information qui pourrait rassurer les citoyens, le maire ou les experts», dit la présidente du comité, Lise Chartrand.

«On dirait que la distance de 300 mètres a été faite sur mesure pour Pétrolia. Ils sont à 350 mètres. Donc, ils pourraient forer si l’étude hydrologique en cours était étendue à deux kilomètres», avance Mme Chartrand.

Pour sa part, Tache d’huile dénonce le fait que la distance séparatrice pour protéger les sources d’eau passerait de deux kilomètres à 300 mètres et demande aux municipalités de contester cette mesure. Pour l’organisme, la distance de deux kilomètres est un minimum.

Pourtant, Québec précisait hier que c’était le règlement «le plus sécuritaire en Amérique du Nord».

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