Retour à la normale sur les chantiers des parcs éoliens
Tout est revenu à la normale sur les chantiers de construction des parcs éoliens de Gros-Morne, Montagne sèche, des Plateaux et New Richmond, à la grande satisfaction des patrons et de près de mille travailleurs.
Les travailleurs sont de retour au travail à la suite du débrayage de deux jours déclenché par les syndicats pour dénoncer le projet provincial visant à éliminer le placement syndical dans le domaine de la construction.
C’est du moins ce qu’ont affirmé les porte-parole des promoteurs éoliens concernés. S’il n’y a aucun incident à déplorer du côté d’Invenergy sur les Plateaux de Matapédia et de TransAlta à New Richmond, il en est autrement pour Cartier Énergie, qui voit à la construction des parcs de Gros-Morne et de Montagne sèche.
Intimidation
Le directeur des affaires publiques de Cartier Énergie confirme que des employés ont été victimes d’intimidation de la part de certains délégués syndicaux de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) et du syndicat international. «Il n’y a pas eu d’incidents sur le plan physique, affirme Luc Leblanc. Mais des travailleurs ont reçu des menaces verbales. Par exemple, certains se sont fait dire: «Tu ne passes pas là. Sinon, tu vivras avec les conséquences.» Des plaintes ont été déposées à la Commission de la construction du Québec.
Dans le cas des quatre chantiers éoliens, il est impossible, pour le moment, de quantifier les conséquences financières. Le directeur du développement des affaires d’Invenergy, Frits de Kiewit, est confiant que son entreprise, qui œuvre actuellement à la construction du parc des Plateaux, situé dans la Matapédia, réussira à livrer son contrat à temps, soit le 1er décembre.
Pour TransAlta, comme la construction du parc de New Richmond débute et que la mise en service est prévue pour septembre 2012, il ne devrait pas y avoir de retard. «Ce n’est pas dramatique, indique la coordonnatrice de projets, Julie Turgeon. On va réajuster l’échéancier.»
Le son de cloche est différent du côté de Cartier Énergie, qui doit composer avec un échéancier très serré puisque le promoteur s’est engagé à remettre le parc à Hydro-Québec pour le 1er décembre. «Les employés devront faire du temps supplémentaire et travailler les fins de semaine pour reprendre les deux journées perdues», souligne Luc Leblanc.