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26 juin 2012 17 h 07

Sainte-Anne-des-Monts : les bureaux du MRNF toujours vides

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Plus de dix-neuf mois après leur transfert temporaire vers Rimouski, les bureaux du ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, qui étaient situés à Sainte-Anne-des-Monts, demeurent toujours fermés.

Lorsque GRAFFICI.CA a appelé au service des communications du Ministère afin de savoir si la décision, depuis ce temps, était définitive: «Ce n’est pas fermé, ce bureau-là?, a spontanément lancé le responsable des relations avec les médias, Éric Santerre. Je ne sais pas. Je vais m’informer.»

Avec diligence, Éric Santerre a rappelé GRAFFICI.CA pour indiquer que les bureaux de la direction régionale de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine demeuraient fermés, mais que le local qui abritait jadis ces bureaux appartenait toujours au Ministère. «Le directeur, Dominic Gagnon, assure la direction du MRNF autant pour la Gaspésie que pour le Bas-Saint-Laurent à partir de Rimouski, soutient-il.» Au total, ce sont trois employés qui ont été réaffectés à Rimouski, plus précisément à Pointe-au-Père.

De l’avis du relationniste du MRNF, cette décision n’était pas définitive, même si le déménagement a été effectué depuis plus d’un an et demi. «Pour l’instant, on peut encore considérer les trois employés comme étant par intérim puisqu’il n’a pas été décidé si le bureau de Sainte-Anne-des-Monts va rester fermé, indique-t-il. On parle toujours d’une fermeture temporaire.»

Le débat s’est transporté à l’Assemblée nationale

Pour le député de Matane, Pascal Bérubé, la situation qui perdure est inquiétante. «C’était un engagement de 1994 dans ma circonscription, rappelle Pascal Bérubé. Sous le gouvernement de Jacques Parizeau, on avait décidé que la direction du ministère des Ressources naturelles pour la Gaspésie serait à Sainte-Anne-des-Monts. C’est un engagement ferme qui a été bien accueilli par le milieu, mais la réalité est toute autre. C’est important, pour nous, des directions régionales.»

«On en avait deux, poursuit-il. Il y en a une qui a quitté récemment, qui était celle de la Commission des lésions professionnelles, suite à une décision gouvernementale.»

Questionné en chambre sur le sujet par le député de Matane le 22 mai, le ministre délégué des Ressources naturelles et de la Faune a répondu: «Ce que le gouvernement vise, ce n’est pas nécessairement d’augmenter le nombre de directions. C’est beaucoup plus d’augmenter le nombre d’agents. Les activités administratives de la direction de la protection de la faune de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine s’effectuent à Rimouski par le personnel de la direction générale du Bas-Saint-Laurent, sans aucune incidence sur la mission de la protection de la faune dans les deux régions.»

«Les agents de protection de la faune sont toujours présents à Sainte-Anne-des-Monts, continue Serge Simard. Ainsi, nous avons fait le choix de mettre en priorité, comme gouvernement responsable, le service aux citoyens et à la protection des ressources fauniques ainsi que de minimiser les coûts administratifs et de direction.»

À ce chapitre, le Ministère a effectivement conservé un bureau local en Haute-Gaspésie, d’où sont basés six agents de protection de la faune. Selon le porte-parole du Ministère, l’engagement d’un septième est prévu.

Plusieurs emplois à Gaspé

Pascal Bérubé rappelle que le gouvernement Charest a fait construire, en 2010, un nouvel édifice du MRNF à Gaspé, au coût de 7,3 millions de dollars. À ce sujet, le politicien a demandé au ministre Simard combien d’employés travaillaient dans ce nouveau bâtiment. Celui-ci n’a pas été en mesure de répondre.

GRAFFICI.CA a donc cherché à savoir. Selon le responsable des relations avec les médias, le nouvel édifice de Gaspé compte trente employés qui œuvrent au secteur des opérations régionales et onze à la direction de la protection de la faune. «À Gaspé, c’est un bureau d’expertises, a précisé Éric Santerre. On y trouve davantage du personnel de recherche, que ce soit des biologistes ou des employés du secteur forestier et des mines.»

Sur ce plan, le député de Matane a rappelé qu’à une certaine époque, le bureau régional de Sainte-Anne-des-Monts comportait aussi le secteur des mines. «Il n’y a plus personne, s’indigne-t-il. Le géologue est parti.»