«Tache d’huile» : des citoyens inquiets face au pétrole s’unissent
Tache d’huile, un nouveau mouvement pan-gaspésien préoccupé par le développement des hydrocarbures, participera aux forums sur la question la semaine prochaine.
Des citoyens et des représentants de groupes environnementalistes d’un peu partout en Gaspésie ont convenu d’unir leurs forces après une rencontre à Bonaventure à la mi-février.
L’exploration et l’exploitation du pétrole et du gaz est «un enjeu qui concerne l’ensemble de la péninsule, dit Maude Prud’homme, une porte-parole de Tache d’huile. À s’occuper d’enjeux locaux, on a peur d’oublier le milieu de la péninsule, ce qui se passe en tête des bassins versants » Pétrolia, Junex et Mundiregina Resources explorent le centre de la péninsule.
La position commune de Tache d’huile reste à raffiner. Une chose est sûre : «La fracturation ne passe absolument pas. C’est une technique considérée trop dangereuse», affirme Mme Prud’homme. Et dans le dossier des hydrocarbures en général, «il n’y a pas assez d’information ni de consultation», ajoute Mme Prud’homme.
Des stratégies communes
«Les compagnies se parlent entre elles, il faut aussi qu’on se parle, croit Michel Goudreau, porte-parole d’Éco-vigilance Baie-des-Chaleurs. Chaque groupe garde son indépendance, mais on va développer des stratégies coordonnées», ajoute-t-il.
Environnement Vert-Plus fait aussi partie de Tache d’huile, mais pas le Comité Ensemble pour l’avenir durable du grand Gaspé. «On est solidaires de leurs positions», dit toutefois Mme Prud’homme.
Premiers forums
Les premiers forums gaspésiens sur les hydrocarbures auront lieu le 25 mars à Bonaventure et le 26 mars à Gaspé. Ils sont organisés par la Conférence régionale des élus Gaspésie-les-Îles.
Tache d’huile souhaite qu’on y parle notamment du manque de données hydrogéologiques sur les bassins versants de la Gaspésie, de la menace possible à d’autres volets de l’économie et des risques une fois l’exploitation terminée.