• jeudi 18 avril 2024 17 h 26

  • Météo

    5°C

  • Marées

Actualités

8 avril 2013 9 h 38

Taux élevé de radon dans les maisons en Gaspésie

Partager

PERCÉ - Une étude conduite par Santé Canada démontre que de nombreuses maisons sondées en Gaspésie détiennent un taux de radon plus élevé que les directives recommandées par les autorités canadiennes.

Le porte-parole de l’organisme fédéral, Mathieu Brossard, précise que 25,3% des 174 résidences gaspésiennes étudiées lors d’une vaste campagne tenue à l’échelle nationale en 2010 et 2011 dépasse la directive de 200 becquerels par mètre cube.

«En effet, 21,8% des maisons contenaient entre 200 et 600 becquerels par mètre cube et 3,5% d’entre elles dépassaient 600», explique M. Brossard.

La Gaspésie est la région qui connaît le plus haut taux de dépassement de la norme au Québec, confirme par ailleurs M. Brossard. «Je ne vous cacherai pas que la région de la Gaspésie est celle où l’on retrouve le plus haut taux de dépassement alors que la moyenne québécoise s’établit à 10% de dépassement. À Montréal, par exemple, le taux de dépassement est de 7%. Au Québec, les chiffres varient de moins de 1% à 25.3%.»

Malgré la dangerosité du gaz pour la santé humaine, le problème d’infiltration du radon peut se régler en suivant les mesures recommandées par les experts, rappelle M. Brossard. «Oui c’est une inquiétude, mais ce problème peut être corrigé en choisissant un entrepreneur compétent. Je vous dirais que lorsque le taux est de 200 à 600 becquerels, il est recommandé que des mesures correctives soient prises dans un délai de deux ans et si ça dépasse 600 Bq, il est recommandé de prendre des mesures dans un délai d’un an.»

En tout, quelque 14 000 résidences ont été sondées au Canada

Réaction de la Santé publique

La direction de la Santé publique de la Gaspésie-les-Îles recommande aux gens de prendre toutes les précautions nécessaires concernant la présence de radon dans leur résidence.

La responsable des dossiers environnementaux au sein de l’organisme public, Marie Chagnon, indique être bien au fait du sondage conduit par Santé Canada et rappelle que ce gaz radioactif issu de la dégradation de l’uranium est l’une des principales causes du cancer du poumon.

Elle souligne que plusieurs mesures peuvent être prises afin d’éliminer le radon. «Ça va du simple colmatage de fissure de béton de la fondation ou encore d’étanchéifier les drains qui pourraient être dans le sous-sol. On peut également installer un ventilateur. Et c’est encore plus important de procéder à des mesures correctrices si on est un fumeur en raison de risque de l’effet de synergie entre le tabac et le radon.»

Pour toute information, les gens peuvent contacter la Santé publique, tient à dire Marie Chagnon, ou encore consulter le site Internet du ministère de la Santé où on peut trouver des renseignements pertinents sur toute cette question.