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6 février 2014 9 h 04

Terrains contaminés : la facture à la minière

MURDOCHVILLE – La contamination des sols en profondeur n’est pas de nature à nuire au développement de Murdochville, estime la mairesse Délisca Ritchie Roussy. La Ville s’est entendue avec Glencore Xstrata (anciennement Noranda) pour que la minière paie les coûts supplémentaires en cas d’excavation.

 

Dans son numéro du 1er février, le journal Les Affaires a répertorié les terrains contaminés sur une carte du Québec. À Murdochville, 370 lots sont identifiés comme contaminés aux métaux et semi-métaux dans la ville et le parc industriel.

« C’est tout à fait normal, dans une zone minière, d’avoir des contaminants naturels sous forme de métaux », déclare d’emblée Mme Roussy.

De 2007 à 2009, Glencore (anciennement Noranda) a décontaminé en surface 900 propriétés à Murdochville, y investissant 115 millions de dollars. Sur les lots résidentiels, la firme a fait enlever les 30 premiers centimètres, et les a remplacés par de la tourbe.

Compte en fiducie

À cette époque, Glencore a créé un compte en fiducie au cas où des sols contaminés devraient être excavés en profondeur. « Nous devrions venir avec nos travailleurs, notre machinerie, et envoyer les sols au parc à résidus miniers [près de la ville] », explique la mairesse. Glencore réglerait la facture via la fiducie, précise-t-elle. Un promoteur privé pourrait également s’en prévaloir.

La Ville dispose d’un règlement qui fixe les conditions des travaux d’excavation, avec des exigences sur l’échantillonnage des sols, leur analyse et la façon d’en disposer.

Encore dans le répertoire

Dans le Répertoire des terrains contaminés du ministère québécois de l’Environnement, le sol de terrains de Murdochville est toujours identifié comme contaminé au cuivre, au molybdène, à l’arsenic ou au plomb. La réhabilitation y est qualifiée de « non terminée » malgré les travaux de Glencore.

« C’est pour garder une trace de la contamination en profondeur et éviter une mauvaise gestion de ces sols, qu’il faut envoyer dans un lieu autorisé », explique Frédéric Fournier, porte-parole du ministère.

Le ministère a bel et bien approuvé le plan de réhabilitation de la minière en 2006, confirme M. Fournier. Dans ces cas-là, « un comité d’experts valide les données pour s’assurer qu’il n’y ait pas de danger pour la population ».