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19 avril 2012 15 h 58

Un bon début de saison pour la pêche au crabe

Gilles Gagné

Journaliste

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Le début de saison de pêche au crabe des neiges dans le sud du golfe Saint-Laurent se caractérise par deux bonnes nouvelles, la hausse de 111% du contingent global et l’abondance des prises lors du premier voyage des crabiers gaspésiens ayant accès aux quatre zones de ce secteur.

Le ministère fédéral des Pêches et des Océans a haussé à 22 000 tonnes métriques le contingent des zones du sud du golfe. La zone 12 recèlera 18 135 tonnes métriques, soit 82,5% du quota global, et la zone 12E fournira 251 tonnes. Ce sont les deux zones qui fournissent les prises des Gaspésiens et des Madelinots évoluant dans le sud du golfe.
 
Bon an mal an, ces pêcheurs détiennent environ le tiers du contingent du sud du golfe, qu’ils partagent avec des crabiers des Maritimes. C’est donc près de 7 000 tonnes métriques, ou environ 15 millions de livres, qui prendront la route des usines de transformation du sud de la Gaspésie ou des Îles-de-la-Madeleine.

En période d’abondance, comme cette année, le sud du golfe est la plus grande zone à laquelle les crabiers québécois, qu’ils soient de Gaspésie, des Îles, de la Côte-Nord ou du Bas-Saint-Laurent, ont accès.
 
Le prix du crabe reste encore à définir avec précision, cinq jours après le début de la capture, mais les pêcheurs et les travailleurs d’usine parlent pour le moment d’une rémunération tournant autour de 2,10$ à 2,25$ la livre pour le moment. «C’est dans ces chiffres-là», signale simplement le crabier Jean-Marc Sweeney, de Newport.
 
Gino Lebrasseur, directeur général de l’usine Unipêche MDM, de Paspébiac, précise que «le marché n’est pas encore établi. On va en savoir plus après une semaine de pêche.»
 
Les usines de Paspébiac et de Sainte-Thérèse, dans ce cas propriété de la firme E. Gagnon et Fils, exportent au moins 95% de leur production, principalement vers les États-Unis et au Japon, dans une moindre mesure maintenant, parce que l’Empire du soleil levant a diversifié ses sources d’approvisionnement au fil des ans.
 
Avec un prix au débarquement approchant les 2,25$ la livre, la valeur du crabe des neiges au débarquement dans le sud de la Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine pourrait avoisiner les 35 millions de dollars. Ce crabe vaut près du double à la sortie des usines.
 
Ce prix était de 3$ à 3,10$ en 2011, selon les usines. Les quotas des années 2010 et 2011 étaient toutefois très bas, à moins de la moitié du contingent de 2012.
 
Les crabiers, comme Daniel Desbois, président de l’Association des crabiers gaspésiens, croient généralement que le ministère des Pêches et des Océans aurait pu accorder un quota supérieur il y a un an.
 
«C’est une hausse de 111% par rapport à l’an passé. On ne cherche pas à avoir raison, mais ça confirme ce qu’on pensait. Le ministère aurait pu atténuer en 2011 l’effet des deux années de vaches maigres que nous venons d’avoir», dit M. Desbois.