Un été culturel qui va dans toutes les directions (partie 2)
Les événements culturels jouent un rôle déterminant dans l’animation de la vie gaspésienne estivale, qu’il s’agisse de festivals, de lancements de livres, de disques ou de fêtes communautaires. L’été 2019 foisonne de ce type d’événements. Graffici vous offre ici un petit échantillon de ce qui ponctuera les prochaines semaines ou des livres et disques qui peuvent accompagner les Gaspésiens et leurs visiteurs pendant la chaude saison. Il y a évidemment beaucoup plus au programme, mais cet échantillon peut mener les lecteurs, mélomanes et férus de toutes les formes d’art vers les autres offres culturelles. Bon été!
Prise 2 pour The Gaspé Project
PERCÉ – Après avoir connu un succès avec son premier album en 2016, The Gaspé Project récidive avec un deuxième opus contenant 11 nouvelles chansons dans une palette de styles plus éclatés.
The Gaspé Wind est le titre de ce nouvel album et de la chanson titre qui se base sur ce que les Gaspésiens sont. « Ça renvoie à ce qu’est ce territoire. Non seulement il y a du vent, mais il a tellement un riche passé patrimonial, des combats dans tous les genres dans ce pays. Ce sont des centaines d’années d’histoire que ce soit à travers les mines, les fonderies, les usines de papier, de poissons, dans les forêts. Dans le travail de tous les jours, les Gaspésiens ont construit toutes les infrastructures d’ici et j’ai amalgamé ça dans une seule pièce », indique le leader du band et chanteur Thierry Haroun.
Les thèmes de la liberté, du voyage, toujours dans la dynamique de la road songs.
L’album a des sonorités country, folk, blues, rock pur et rock alternatif, mais l’artiste refuse l’étiquette de tirer dans tous les sens pour aller chercher un vaste public. « Non, pas du tout. On avait ça en nous. Il y a tellement de talent dans ce groupe qu’on a été capable d’aller dans ces eaux-là. Ce n’est pas volontaire. C’est juste qu’on écrit comme ça ! »
Le leader se fait une fierté de présenter un projet 100 % gaspésien, de l’écriture à la réalisation ainsi que dans la conception de la pochette : « on parle de Gaspésie gourmande mais il y a aussi une musique gourmande dans le sens que c’est un produit du terroir, d’ici », commente M. Haroun.
Quatre capsules vidéo seront diffusées sur la page Facebook du groupe et à la fin septembre, une grande vidéo de la chanson The Gaspé Wind sera disponible, réalisée par 132 Prod de Chandler.
Un grand lancement à Montréal est prévu
Le premier spectacle du groupe sera présenté au Ketch, à Sainte-Flavie, le 14 septembre. Le zénith se produira le 6 octobre au Vert Bouteille à Montréal.
« C’est LA place. C’est là que ça se passe à Montréal quand on lance un album, raconte l’artiste. On a envoyé notre documentation et notre produit les intéressait. Ça entrait dans leur dynamique », répondant à la question sur la façon dont le groupe s’est pris pour présenter son spectacle à Montréal.
Les membres du Gaspé Project
The Gaspé Project est composé de Thierry Haroun (compositeur, guitare folk et voix), Richard Dunn (compositeur, arrangeur et basse électrique), Régis Roy (batterie et back vocals) et Normand Dunn (guitare électrique). Il y a eu une collaboration spéciale de Jonny Arsenault à la batterie sur la pièce You’re Strange (composition de Richard Dunn et les back vocals par Régis Roy).
Le second disque a été enregistré au studio Tracadièche, à Carleton-sur-Mer, de janvier 2018 à mai 2019.
Nelson Sergerie
Furies, un 1er festival de danse contemporaine à Marsou
SAINTE-ANNE-DES-MONTS| Qui a dit que la danse contemporaine n’était présentée que dans les grandes villes? La compagnie Mandoline hybride viendra prouver qu’il y a un public pour cette forme d’art en Gaspésie en organisant le 1er festival Furies, qui se tiendra à Marsoui du 26 au 28 juillet.
L’événement vise à favoriser la rencontre entre le public et les artistes par de la danse in situ et des chorégraphies présentées dans des lieux spécifiques. La programmation sera composée de cinq pièces chorégraphiques, de deux ateliers de danse, d’une causerie, de deux cocktails et d’une projection de ciné-danse à la belle étoile. Toutes les activités sont gratuites.
Les festivaliers pourront prendre part à une déambulation chorégraphique intitulée Installations mouvantes, pièce- phare du répertoire de Mandoline hybride, la compagnie qui produit l’événement. « Avec une accordéoniste et un tromboniste, les danseurs démarrent un parcours et le public marche avec eux », explique la directrice générale et artistique de Mandoline hybride, Priscilla Guy.
L’événement accueillera Aurélie Pedron et son installation Aquarium . « Il s’agit d’une boîte lumineuse dans laquelle on voit la performeuse bouger lentement dans un espace confiné, illustre l’organisatrice de Furies. C’est une œuvre contemplative. C’est un tableau vivant. » L’une des figures de proue du hip-hop de Montréal, Alexandra « Spicey » Landé, sera présente à Marsoui avec quatre danseuses qui produiront In-Beauty. « Elles s’inspirent des codes de la danse de rue », décrit Priscilla Guy.
Le public pourra voir le collectif Danza Descalza, composé de trois danseuses, dans une chorégraphie qui s’intitule AKO. « Elles combinent les danses traditionnelles afro- colombiennes avec la danse contemporaine », indique Mme Guy. Puis, dans la pièce Children of Chemistry, cinq danseurs débarqueront à Marsoui. « Le chorégraphe Sébastien Provencher s’intéresse aux clichés d’hyper-masculinité de la mode et du sport », souligne la porte-parole du festival.
Après une dizaine d’années à Montréal, Mandoline hybride est une compagnie qui, l’an dernier, a installé son siège social et un espace de résidence d’artistes à Marsoui. « On avait envie d’avoir un espace un peu plus tranquille pour travailler », explique Priscilla Guy, fondatrice de l’organisme.
Johanne Fournier
Grande-Vallée devient country!
GRANDE-VALLÉE | Le temps d’une fin de semaine, cowboys, chevaux et musique country seront à l’honneur avec le premier Festival country de Grande-Vallée. Du 26 au 28 juillet, les organisateurs s’attendent à recevoir entre 3000 et 5000 personnes.
«L’histoire commence en juillet 2018. On a eu l’idée de lancer un festival country à Grande-Vallée. Ça manquait. Il n’y avait pas d’événements depuis longtemps. Il y a des festivals un peu partout mais ici, il n’y en avait pas», lance le président du festival, Allen Gleeton.
Le country a été choisi parce que ce style musical est populaire. Et les artistes invités sont connus dans la région : le Rose N’ Joncas Full Band, Pamela Rooney, Pascal Côté et Cap Renard avec Manuel Castilloux pour ne nommer que ceux-là. Les organisateurs voulaient vraiment donner un son country plutôt que western à l’événement.
«On a parti ça assez gros. On ne veut pas manquer notre coup. Ce n’est pas juste un chapiteau, de la musique. On a 27 kiosques d’artisans, des véhicules récréatifs et une exposition de voitures anciennes», précise M. Gleeton.
Loger tous les visiteurs
Le défi de voir une municipalité tripler sa population le temps d’une fin de semaine amène les organisateurs à faire preuve d’originalité : «on a un camping qui est plein pour le festival. Plusieurs infrastructures sont en place dans la municipalité: on parle de camping chez des privés avec ou sans service. Pour ceux qui n’auraient pas de place, on va les localiser, il n’y a pas de problème!», souligne l’organisateur en chef, indiquant qu’un service de navette circulera dans la municipalité pour accommoder les visiteurs.
Sans vouloir copier la référence en festival country – celui de Saint-Tite -, les organisateurs s’en sont beaucoup inspirés.
Il n’y aura pas de rodéo ou de compétition équestre puisque l’organisation est arrivée trop tard dans le circuit, mais les animaux seront là l’an prochain.
La première édition peut compter sur une multitude de partenaires et un budget de 75 000 $. Les principaux sites sont à la polyvalente de Grande-Vallée et au Pub du Festival, près du quai, qui est ouvert à longueur d’année.
Nelson Sergerie