Un référendum d’initiatives populaires pourrait bloquer l’exploitation des ressources naturelles
Si le concept de référendum d’initiatives populaires était mis de l’avant par un éventuel gouvernement du Parti québécois, les Gaspésiens pourraient entraver des projets d’exploration et d’exploitation de leurs ressources naturelles, tels que les hydrocarbures.
Même s’il admet que son collègue Bernard Drainville saurait mieux défendre cette idée, c’est tout de même ce que croit le député de Matane à l’issue du conseil national de son parti, qui s’est tenu à la fin janvier. «On pourrait bloquer un projet d’exploration et d’exploitation des hydrocarbures en Gaspésie dans la mesure où il y aurait un poids moral pour le gouvernement, explique Pascal Bérubé. Je verrais mal, pour le gouvernement, d’aller à l’encontre de la population.»
Redonner du pouvoir aux citoyens
«Évidemment, ça doit être balisé dans les sujets possibles et dans le nombre de personnes nécessaires, nuance M. Bérubé. Par conséquent, s’il y a suffisamment d’électeurs qui s’inscrivent à un registre, ils pourraient forcer le gouvernement à se plier à leur volonté.» Selon l’élu, un concept semblable existe déjà en Colombie-Britannique et en Californie.
«On veut envoyer l’idée qu’il est possible de donner le pouvoir aux citoyens pour se mobiliser quand un gouvernement ne veut rien entendre, poursuit-il. Si on avait eu un référendum d’initiatives populaires en faveur d’une commission d’enquête sur l’industrie de la construction, on aurait pu forcer le gouvernement à la tenir.»
Paré pour les élections
Plusieurs autres propositions ont été adoptées lors du conseil national, dont une chambre des régions, l’interdiction pour un député de changer de parti en cours de mandat et la création d’un comité permanent des réformes parlementaires. Le programme du Parti québécois propose aussi l’instauration d’élections à date fixe, la limitation des dons à un parti politique établie à 100 $ et l’élargissement du mandat du vérificateur général à toutes les sociétés d’État.
Le député Bérubé affirme que son parti est en mode électoral et fin prêt pour le déclenchement, à tout moment, des élections. «Le Parti québécois se met, dès maintenant, en mode électoral», lance-t-il en précisant que sa formation politique est la plus importante du Québec, avec quelque 90 000 membres. Le Parti québécois a lancé les préparatifs électoraux lors de son discours de clôture du conseil national.»