Une saison médiocre pour les producteurs de fraises
Les producteurs de fraises de la Gaspésie connaissent une année difficile, alors que certains font face à leur plus mauvaise récolte des 20 dernières années.
Le manque de neige, la pluie et le gel l’hiver dernier ont fortement affecté la récolte du populaire fruit rouge. La ferme Bourdages de Saint-Siméon connait sa pire saison depuis le milieu des années 90. «C’est une perte de 70% pour notre première année de production et 95% pour notre deuxième année de production. Les fraisières n’ont pas passé l’hiver. C’est majeur», raconte le propriétaire, Pierre Bourdages.
Avec cette diminution, l’entreprise n’est pas en mesure d’expédier son produit sur le marché montréalais cette année. La ferme réussit tout de même à fournir le marché local, mais a dû réduire son volume de vente. «On fait de notre mieux pour approvisionner les commerces de la région, mais il y a tout de même eu, à quelques occasions, des pénuries.»
Les réserves de fraises permettent à l’entreprise de «régulariser» la confection de ses produits de transformation, assure M. Bourdages. Le propriétaire mise beaucoup sur la récolte de la fraise d’automne pour minimiser les impacts des pertes.
Les fermes Le Roy à Bonaventure ont quant à elles perdu 90% de leur production. La propriétaire, Yvette Leblanc, affirme que cette situation est du jamais vu. Devant ces pertes de revenus, cette dernière envisage même de mettre un terme à la production de fraises à moyen terme. «On se donne encore une autre année. Si on voit qu’on est capable de reprendre le dessus avec les fraisières, on va continuer. Sinon, on va faire autre chose. Il y a des limites à injecter de l’argent là-dedans, s’il n’y a pas de revenu, ce qui est le cas cette année», dit-elle.