Vaste mobilisation pour sauver les gares
PORT-DANIEL-GASCONS - Plusieurs acteurs sociaux et politiques de la Gaspésie s'engagent dans une vaste campagne de mobilisation pour contrer les fermetures de gares prévues le 25 octobre prochain par Via Rail.
L’organisme ferroviaire a récemment annoncé que les gares de
Bonaventure, Port-Daniel, Barachois et Grande-Rivière mettront la clé sous la porte, alors que celles de New Richmond et Chandler demeureront ouvertes, mais les usagers du train ne pourront plus compter sur le soutien du personnel. Une décision vivement dénoncée par le député fédéral de la Gaspésie-les-Îles, Philip Toone. «Nous avons été délaissés trop longtemps par le gouvernement fédéral. Il faut prendre notre place. Alors je demande aux gens de se mobiliser et d’appeler leurs élus respectifs et qu’on fasse tous preuve de solidarité pour sauver nos gares si importantes pour notre région.»
La préfet de Rocher-Percé, Diane Lebouthillier, juge que ces compressions ne sont pas justifiées. «Écoutez, partout ailleurs dans le monde on mise sur ce mode de transport qui est à la fois écologique et économique. Ottawa semble plutôt miser davantage sur le pétrole et le bitume», déplore Mme Lebouthillier. Un mécontentement qui trouve aussi écho chez les maires de Port-Daniel-Gascons et Grande-Rivière, Maurice Anglehart et Bernard Stevens, respectivement. «Ottawa a abandonné les régions. C’est à se demander si la notion de l’occupation du territoire fait partie du langage du gouvernement», note M. Anglehart, alors que son collègue de Grande-Rivière rappelle que «quatre des cinq gares touchées par les compressions sont situées dans notre MRC. C’est pas peu dire!» La mairesse de Chandler, Louisette Langlois, était également présente lors de la conférence de presse qui se tenait jeudi matin à la gare de Port-Daniel qui date de 1908.
D’autres commentaires
De son côté, Cynthia Patterson, coordonnatrice de Dignité Rurale, fait clairement savoir que « nos personnes âgées ont besoin de ce service, notre population a besoin de ces emplois et notre économie régionale a besoin de ces infrastructures.»
Quant à la Société du Chemin de Fer de la Gaspésie, elle est d’avis que
la diminution du service aux gares de VIA Rail en Gaspésie est le symptôme d’un
défi beaucoup plus grand, à savoir la remise en service du tronçon ferroviaire sur
toute la distance entre Matapédia et Gaspé. «On peut difficilement parler de
développement de services, que ce soit pour le transport de passagers de VIA
ou pour le transport de marchandise que nous voulons offrir aux entreprises d’ici,
sans la condition de base d’avoir un réseau en bon état et sécuritaire», soutient
Olivier Demers, directeur général de la SCFG
Les élus demandent une rencontre dans les plus brefs délais avec les autorités fédérales pour faire le point sur la situation.