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19 août 2013 15 h 17

Village Grande Nature Chic-Chocs : le projet Octavenir ira de l’avant

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SAINT-OCTAVE-DE-L'AVENIR – La Fondation du patrimoine de Saint-Octave-de-l'Avenir pourra enfin concrétiser son projet Octavenir grâce à deux actionnaires qui viennent de se porter acquéreurs du Village Grande Nature Chic-Chocs.

« On a fini par arriver à bon port, soupire de soulagement le président de la Fondation du patrimoine de Saint-Octave-de-l’Avenir, Daniel DeShaime. Ça fait longtemps qu’on travaille sur ce projet-là. Ça ne date pas d’hier! Déjà, en 2009, le projet était là. »

Les acquéreurs

Octavenir pourra prendre forme grâce au vice-président de la Fondation du patrimoine, Hubert Pelletier. Ce natif de Saint-Octave, avec un autre actionnaire de Placements Chartier de Sainte-Julie, Claude Charron, a acheté les installations de Village Grande Nature Chic-Chocs, qui était en faillite depuis le début de l’été.

L’organisme à but non lucratif qui en était propriétaire, Relais Chic-Chocs, croulait sous des dettes de 560 000 $. Les deux hommes d’affaires ont déposé une offre à la même hauteur au syndic afin de rembourser les créanciers. La firme Ginsberg Gingras et Associés de Rimouski a accepté l’offre, après en avoir refusé une première d’un autre groupe d’investisseurs, la jugeant trop basse.

Daniel DeShaime raconte que le projet avait été présenté à l’organisme qui gérait le Village Grande Nature, mais sans succès. « Quand on parlait du projet, on ne savait pas que les installations seraient mises en vente aussi rapidement », relate-t-il. Lorsque l’organisme s’est placé sous la Loi sur les arrangements avec les créanciers, la Fondation du patrimoine a déposé une requête d’annulation de faillite en Cour supérieure. « C’était une première », soutient Daniel DeShaime.

Le projet

Le projet Octavenir sera élaboré par phases. Dès cet automne, les entrepreneurs privés, qui seront chapeautés par la Fondation, prévoient réorganiser le service d’hébergement, soit l’auberge et les chalets. « On veut transformer l’ancien mess des officiers en lofts et en logements à prix modique pour les gens qui viennent faire de la motoneige, ajoute M. DeShaime. Les prix, auparavant, étaient trop élevés. Les gens vont aussi pouvoir manger en salle à manger n’importe quand. »

Au printemps, les nouveaux propriétaires des lieux ont l’intention de mettre sur pied un centre équestre qui offrira de l’équitation, des randonnées, des expéditions et peut-être même de la thérapie. « Vous pouvez faire de l’équitation n’importe où, mais au pied des Chic-Chocs, ce ne sera pas pareil », croit M. DeShaime. Un peu plus tard, un volet culturel devrait s’y greffer, plus précisément des camps de musique ou d’autres disciplines culturelles. Par la suite, il pourrait aussi être question d’un élevage de yaks.

« On veut aussi mettre en valeur l’ancien couvent, l’église et les lacs autour, ajoute le porte-parole. Avant, c’était uniquement basé sur le tourisme. Nous, on veut aussi offrir des activités à la population locale et régionale. Notre projet, ce n’est pas un aspirateur à touristes, mais c’est avant tout le développement d’un village. »

Des investissements de plus d’un million de dollars sont projetés. Le projet pourrait créer une centaine d’emplois. « Ce sera le plus gros projet des dernières années et l’un des plus majeurs dans le futur pour la région », avance le président de la Fondation du patrimoine.

Un souffle nouveau et symbolique

Pour Daniel DeShaime et Hubert Pelletier, deux natifs du village fermé par le Bureau d’aménagement de l’Est-du-Québec en 1971, ce projet a quelque chose de symbolique. « Il y a des raisons profondes dans l’achat des installations du Village Grande Nature, explique M. DeShaime. C’est un événement historique parce que ce sont des anciens de Saint-Octave qui reprennent en main leur milieu. C’est un précédent dans l’histoire des villages fermés. »

« On veut protéger l’histoire et le patrimoine, poursuit-il. À l’automne, on aura une image beaucoup plus précise. Mais notre projet, ce n’est pas seulement l’auberge et les chalets. Saint-Octave, c’est un territoire. Pour nous, c’est aussi un souffle nouveau qu’on redonnera à la région. »

D’ailleurs, le lancement officiel du projet est prévu les 12 et 13 octobre, avec, notamment, une activité de type « 5 à 7 » et un mini-récital donné par l’auteur-compositeur-interprète Daniel DeShaime.

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