Volte-face de la SÉPAQ concernant le Gîte du Mont-Albert
SAINTE-ANNE-DES-MONTS - À l'issue d'une rencontre qui s'est tenue mardi, la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ) a décidé de revenir sur sa décision de fermer le Gîte du Mont-Albert à certaines périodes.
Devant l’opposition manifestée par le milieu économique, touristique et municipal de la Haute-Gaspésie, le vice-président de la SÉPAQ, Jean-Charles Morin, est venu à la rencontre des intervenants et des élus locaux à Sainte-Anne-des-Monts. À l’issue de la réunion, il s’est engagé à maintenir les périodes d’ouverture telles quelles au Gîte du Mont-Albert, l’auberge-phare du parc de la Gaspésie.
Plus tôt, la société d’État avait annoncé qu’elle fermerait l’établissement pendant certaines périodes de l’année moins rentables. Défavorable à cette décision, le ministre responsable de la Gaspésie, Gaétan Lelièvre, a obtenu une rencontre vendredi avec le président-directeur général de la SÉPAQ, Raymond Desjardins. Pour le parlementaire, la décision de la société d’État allait complètement à l’encontre de son gouvernement qui prévoit injecter plus de 10 millions de dollars pour développer le tourisme hivernal en Haute-Gaspésie, principalement dans le secteur des Chic-Chocs.
Milieu satisfait
La mairesse de Sainte-Anne-des-Monts est ressortie très satisfaite de sa rencontre. «Ça a été une excellente rencontre qui nous a rassurés en ce qui a trait au développement du parc de la Gaspésie, qui est un produit d’appel incontournable, a fait valoir Micheline Pelletier. Ce qui est le plus important pour moi, c’est que la SÉPAQ s’inscrive dans la stratégie de développement de la Gaspésie, qui prévoit l’amélioration des infrastructures. On va cibler le tourisme d’hiver, ce qui est très important pour la Haute-Gaspésie puisque le tourisme d’hiver, c’est la Haute-Gaspésie.»
Selon l’élue, il a également été question d’améliorer l’intersection des routes 132 et 299 menant au parc de la Gaspésie afin de la rendre plus visible et plus esthétique. Les intervenants ont également parlé du développement de l’aéroport, qui est prévu dans la Stratégie d’intervention gouvernementale pour le développement de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, présidée et annoncée au début du mois par la première ministre du Québec, Pauline Marois. «On veut, avec d’autres organismes, développer l’aéroportuaire pour le transport des touristes vers notre destination», espère Mme Pelletier.
Selon elle, le vice-président de la SÉPAQ a fait part de la volonté de son organisme d’augmenter l’achalandage du parc de la Gaspésie. «Ça veut dire, pour eux autres, du travail marketing et de voir à leur approche en harmonie avec la communauté», souligne Micheline Pelletier.
Satisfaction généralisée
Du côté de la Chambre de commerce de la Haute-Gaspésie, son président a qualifié la rencontre de très positive et ouverte. «C’est en cohérence avec les investissements qui s’en viennent dans le parc au niveau du tourisme d’hiver, estime Hugo Caissy. C’est aussi au niveau de l’image qui est envoyée du parc. On a tous les mêmes objectifs. Il faut développer la Haute-Gaspésie avec la SÉPAQ au niveau touristique. Si on veut un produit touristique compétitif, c’est l’affaire de tout le monde.»
Selon le préfet de la Haute-Gaspésie, qui n’a pu assister à la rencontre puisqu’il devait se rendre à Montréal, il était paradoxal d’injecter des sommes additionnelles pour développer la Gaspésie d’un côté et, de l’autre, de supprimer des services. «La SÉPAQ n’avait pas le choix de revenir sur sa décision, croit Allen Cormier. C’est le gros bon sens qui s’applique».
Jean-Charles Morin de la SÉPAQ a expliqué que la décision entourant la réduction des périodes d’ouverture du Gîte du Mont-Albert avait été prise en novembre, soit bien avant que Québec fasse connaître sa Stratégie d’intervention gouvernementale pour le développement de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine. «Tout ça est maintenant derrière nous, clôt Micheline Pelletier. On s’entend pour travailler ensemble».