60 travailleurs forestiers s’entendent avec leur employeur
Après dix mois de conflit, les 60 travailleurs forestiers en sont venus à une entente avec leur employeur, Les entreprises agricoles et forestières de Percé.
Les travailleurs des Entreprises agricoles et forestières de Percé, dont la section est affiliée au Syndicat national de la sylviculture (SNS–CSN), ont voté à 94 % en faveur de la proposition de règlement qui leur a été soumise.
Par cet accord, conclu sur les mêmes bases que celui qui a été signé avec les travailleurs sylvicoles de Gaspé au début d’octobre, les travailleurs sylvicoles de Percé recevront une allocation pour les équipements de sécurité équivalant à 4,5 % du salaire brut pour 2012, à 5 % pour 2013 et à 5,5 % pour 2014. L’entente inclut aussi le financement, par l’employeur, de leurs équipements de travail et la mise sur pied d’un comité d’étude portant sur l’implantation d’un transport collectif.
Ce dernier point est majeur, rappelle le coordonnateur de la négociation à la CSN, Denis Pineau. «Vous savez, le poids le plus important à porter pour les travailleurs sur le plan financier, ce sont les frais liés au transport. Présentement, ce sont les travailleurs qui doivent eux-mêmes se déplacer avec tous les frais liés que ça engendre. Ce qu’on souhaite, c’est de mettre en place un système de transport en commun, comme celui qui existe à la Coopérative [d’aménagement forestier] de la Baie-des-Chaleurs. C’est-à-dire qu’il y a un point de rencontre le matin et les travailleurs sont transportés aux frais de l’employeur sur les lieux de travail puis ils sont ramenés en fin de journée. En ayant ce service pour nos travailleurs à Percé, ça pourrait leur faire sauver jusqu’à 200$ par semaine», tient à souligner le syndicaliste.
Denis Pineau se dit «en partie satisfait de l’entente.» Il note cependant que des éléments n’ont pas été réglés. «Je pense, par exemple, aux congés flottants qui auraient permis aux travailleurs d’être compensés pour les pertes occasionnées dans les cas où ils n’ont pas pu aller au travail. On aurait également voulu passer d’une rémunération à forfait à une rémunération horaire.»
L’employeur a par ailleurs retiré ses demandes concernant la baisse du taux horaire et la remise de la paye aux deux semaines. Les travailleurs pourront donc continuer à être rémunérés chaque semaine, ce qui a été applaudi par le syndicat.