Aide-pêcheur : un métier aux importantes disparités de revenus
GASPÉ ET CARLETON, avril 2018– Les revenus des aides-pêcheurs sont-ils à plaindre? Les sommes gagnées et le mode de paiement varient considérablement selon la flotte, et même d’un capitaine à l’autre. GRAFFICI a tenté de dresser un portrait nuancé. Aujourd’hui, les homardiers.
Le directeur général du Regroupement des pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie, O’Neil Cloutier, se dit surpris des déclarations de Gilles Albert à l’effet que certains homardiers gaspésiens paieraient leurs aide-pêcheurs aussi peu que 700 $ par semaine, dans un contexte où les revenus ont quadruplé au cours de la dernière décennie.
« Je ne connais aucun homardier qui paie son aide-pêcheur 700 $ par semaine. Tous ceux que je connais les paient beaucoup plus. Cependant, dans tous les secteurs, il y a toujours des gens sous-payés. Ça appartient à l’individu de ne pas travailler pour rien. Si M. Albert trouve que des gens sont sous-payés ou mal payés, il faut se demander combien sont-ils et si ça vaut la peine de faire intervenir un syndicat. Si des gens travaillent pour rien, de grâce, cessez de travailler pour rien. Il y a du travail suffisamment en Gaspésie présentement pour éviter de travailler pour rien », affirme M. Cloutier.
Il précise ne pas avoir de mandat du Regroupement pour s’exprimer en détails sur la controverse soulevée par Gilles Albert mais il ajoute que « ça brasse beaucoup d’émotions et je trouve un peu aberrant qu’il aille aussi loin ».
Deux capitaines de homardiers interrogés par GRAFFICI ont indiqué payer entre 1200 $ et 1300 $ à leurs aides-pêcheurs, pendant 12 ou 14 semaines. L’un d’eux avait ajouté un « bonus » de 1000 $ en fin de saison parce que les prises avaient été bonnes.
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