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12 février 2014 10 h 59

Cimenterie : problème de déglaçage en vue?

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PERCÉ — L'état de désuétude de la flotte de brise-glaces de La Garde côtière canadienne pourrait, entre autres, nuire aux activités de la future cimenterie à Port-Daniel, selon la Société de développement économique du Saint-Laurent.

Dans un récent communiqué, l’organisme qui agit depuis 25 ans comme porte-parole de la communauté maritime notait que « l’état de désuétude de la flotte de brise-glaces est tel que près du tiers des unités en service opèrent avec des capacités limitées. L’âge avancé de la flotte, 33 ans en moyenne, et la difficulté d’obtenir les pièces de remplacement ajoutent à la précarité des services que se doit de dispenser l’organisation fédérale. » Une situation qui, selon l’organisme, multiplie les retards subis par plusieurs navires en transit sur la voie navigable du St-Laurent et engendre de surcroît des pertes économiques pour l’ensemble des régions situées le long du golfe et du fleuve St-Laurent. En clair, la SODES somme Ottawa d’agir dans les plus brefs délais en notant que, actuellement, aucun plan de relève n’est prévu pour l’acquisition de nouvelles unités si ce n’est que la prolongation de vie utile des effectifs existants et la construction d’un méga brise-glace de classe polaire, au coût d’un milliard de dollars, et dont les

opérations se limiteront à l’Arctique canadien.

Concrètement, ajoute la SODES, entre le 3 et le 9 janvier dernier, une vingtaine de navires sont restés immobilisés occasionnant d’importantes pertes économiques à plus de 100 000 $ par navire, par 24 heures de retard. Un problème qui n’est pas sans conséquence pour l’économie de l’est du Québec et nommément la Gaspésie, confirme en entrevue la directrice de la SODES, Mélissa Laliberté que nous avons jointe par téléphone à ses bureaux de Québec. « Il pourrait y avoir en effet des conséquences sur les activités de la cimenterie parce qu’on s’attend à ce que le tonnage soit expédié par transport maritime. Et il est certain que dans ce cas, des besoins se feront sentir (pour la cimenterie) sur le plan des brise-glaces et des travaux de déglaçage ».

« Le gouvernement fédéral doit prendre acte qu’il y a urgence d’agir. Au cours des dernières années, Ottawa a procédé à des coupures importantes avec peu de vision quant aux opérations des navires de la garde côtière », renchérit le député bloquiste de Haute-Gaspésie-Matane-Mitis-Matapédia, Jean-François Fortin. Il précise que « certains navires fonctionnent avec un moteur en moins et des machineries qui ne sont pas en état de fonctionner. Ce n’est pas sérieux. C’est une question de sécurité publique ».

 

Réplique de la Garde côtière

 

À la Garde côtière, notre demande d’entrevue s’est soldée par une réponse par courriel par lequel l’organisme fédéral rappelait que « pour intervenir rapidement sur l’un des plus longs fleuves au monde, la Garde côtière canadienne déploie stratégiquement ses navires et établit des priorités de service qui sont la recherche et le sauvetage, le contrôle des inondations, des embâcles et des arrêts de glace, les services aux traversiers de passagers, les navires à cargaison dangereuse, les navires commerciaux et enfin le déglaçage de certains ports. » Et que « lors des périodes du 23 au 27 décembre 2013 et du 3 au 9 janvier 2014, la Garde côtière canadienne a mobilisé trois brise-glaces dans le secteur du lac Saint-Pierre où un seul brise-glace est requis habituellement, pour lutter contre la formation d’embâcles et pour le contrôle des inondations. »

 

Enfin, la Garde côtière tient à souligner qu’en 2013-2014, ce sont plus de 10 millions de dollars qui ont été investis dans l’entretien régulier et la certification de ses brise-glaces, soit le NGCC Des Groseilliers, NGCC Amundsen, NGCC Pierre Radisson et le NGCC Martha L. Black.

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