Cimenterie : trop de place accordée aux opposants, selon le comité de suvi
NEW CARLISLE - Le comité en charge de suivre les travaux de Ciment McInnis accuse les médias locaux d'accorder trop de place aux opposants à la cimenterie à Port-Daniel.
Le comité de suivi, qui tenait récemment sa 6e réunion, note que les élus régionaux et les gens d’affaires ont dû sortir publiquement pour contrer ce qu’il qualifie « d’opposition des environnementalistes, des concurrents et des médias locaux ».
La préfète de la MRC du Rocher-Percé, Diane Lebouthillier, qui siège au comité, évalue que le message des opposants est davantage véhiculé dans les médias comparativement à celui des intervenants qui appuient le projet. Le comité affirme que cette situation touche aussi tous les projets de développement économique en lien avec les ressources naturelles dans la région.
« Il y a un mécontentement des gens autour de la table. Il n’y a aucun projet qu’on tente de faire avancer en Gaspésie qui reçoit l’aval des groupes environnementaux et on donne beaucoup de place aux gens qui sont contre le projet », mentionne-t-elle, ajoutant que certains membres du comité lui ont demandé de « brasser les médias ».
« J’ai répondu que ce n’est pas moi qui va brasser les médias. On travaille ensemble dans le but que nos projets de développement se concrétisent, avec tous les principes de développement durable », dit-elle, insistant sur le fait que le comité de suivi est « autonome » et « ne relève pas de Ciment Mcinnis ».
Réaction de la FPJQ régionale
La section régionale de la Fédération professionnelle des journalistes s’explique mal cette sortie. Sa nouvelle présidente, Joane Bérubé, estime que les membres du comité de suivi « comprennent peut-être mal le rôle des journalistes », ajoutant que les avis en faveur du projet, comme celles des gens d’affaires, de la CRÉGÎM et de la Table des préfets ont obtenu autant de place dans les médias que celles des détracteurs.
« Le rôle du journaliste est de rapporter les faits, les événements et les commentaires des intervenants. Il n’y a pas de prise de position », soulignant que plusieurs semblent « prendre le messager pour le message ».
« Il ne faut pas confondre les événements que nous couvrons et le message que nous rapportons. Le débat doit être sain et ce n’est pas tirant sur le messager que nous y parviendrons », dit-elle.
Mme Bérubé a été mandatée par la section régionale de la FPJQ pour prendre contact avec le comité de suivi afin de sensibiliser ses membres à cette question.